Résumé : La Péninsule Antarctique Occidentale (WAP) est l'une des régions du globe se réchauffant le plus vite sous les effets du changement climatique. De plus, un tourisme de plus en plus important s’y développe, ce qui risque de perturber cet environnement considéré comme un hotspot de biodiversité. Cette biodiversité est encore mal connue et certaines zones se trouvant en WAP, telles que le détroit de Gerlache, sont encore peu étudiées au niveau des eaux peu profondes. L’expédition Belgica 121 organisée en 2019 a eu pour but de caractériser la faune benthique subtidale du détroit de Gerlache à l’aide de différentes techniques d’échantillonnage comme la drague Rauschert ou le ROV (Remotely Operated Vehicule).Afin de mieux comprendre la structure des communautés benthiques du détroit de Gerlache et d'identifier les facteurs environnementaux qui jouent un rôle dans cette structure, le présent travail de mémoire vise à inventorier les échantillons récoltés lors de l'expédition grâce à la drague Rauschert. De plus, le déploiement de deux méthodes d’échantillonnage pour tenter de quantifier la biodiversité a permis de comparer les résultats obtenus par ces dernières afin de déterminer l’efficacité d’échantillonnage de la drague Rauschert.Dans un premier temps, il en ressort que les stations étudiées présentent une certaine hétérogénéité des communautés benthiques observées. Les différences de diversité pourraient s’exprimer par majoritairement deux facteurs : la dynamique des glaciers et le type de substrat rencontré. Ce mémoire à également permis de contribuer à un enrichissement des données déjà existantes concernant la biodiversité présente au sein du détroit de Gerlache. Enfin, la drague Rauschert semble être un assez bon moyen d’évaluer une partie de la biodiversité benthique bien que la présence de certains biais encourage à l’utilisation du ROV de manière complémentaire afin d’échantillonner une part de la biodiversité plus fidèle à la réalité.