Résumé : Introduction : L’insuffisance cardiaque impose un lourd fardeau aux personnes atteintes, à leurs famille et proches, mais aussi à notre système de santé par les hospitalisations fréquentes et les coûts élevés qui leur sont liés. Dès lors, cette maladie chronique exige des capacités d’autosoin importantes pouvant être développées à travers des interventions de suivi et d’éducation du patient.Objectif : Identifier les facilitateurs et obstacles rencontrés par les patients intégrés dans le programme de la clinique de l’insuffisance cardiaque du CHU UCL Namur-Site de Godinne sur leur autosoin permettrait d’adapter ces interventions et de les rendre davantage efficaces.Méthode : Après une période d’observation de 10 semaines au sein des activités du programme, une étude qualitative au moyen d’entretiens semi-dirigés a été effectuée auprès de 16 patients intégrés au programme. L’analyse et l’interprétation du contenu des retranscriptions et des codages des différents entretiens ont permis d’identifier certains facteurs pouvant influencer l’autosoin.Résultats : Les facteurs principaux identifiés sont les connaissances et l’acceptation de la maladie, l’expérience et les compétences, la réflexion, les valeurs, la motivation, la confiance et l’auto-efficacité, les habitudes, les habilités fonctionnelles et cognitives, le support et les relations sociales, et l’accès au système de soins. Conclusion : Il pourrait être intéressant de prendre en considération ces différents facteurs pour que les activités fournies par le programme soient au maximum adaptées et centrées sur le patient. De plus, l’intérêt et la reconnaissance du statut de l’infirmière spécialisée en insuffisance cardiaque et de l’ETP, par nos décideurs politiques, pourraient faciliter le développement dudit programme.