Résumé : Exerçant des influences économique, politique et culturelle à l’échelle nationale et/ou internationale, l’industrie cinématographique est souvent placée au centre de l’économie créative par la plupart des pays. Surtout dans l’ère de la globalisation, la coproduction internationale de film relève tant des enjeux économiques que culturels. Taïwan, en marge de la politique internationale, semble peiner à rentrer dans ce mécanisme de coproduction dû à son statut indéterminé. À part quelques cinéastes ayant acquis une réputation à travers des festivals internationaux, le cinéma taïwanais reste méconnu sur le marché européen. L’intention de ce mémoire vise donc à dresser une image de la situation actuelle de la coproduction entre Taïwan et la France. L’analyse s’articule sur les dispositifs de coproduction internationale, les politiques culturelles européennes et taïwanaises ainsi que la coopération des intermédiaires dans différentes étapes de fabrication d’un film. En suivant trois coproductions franco-taïwanaises depuis leur création jusqu’à la réception, l’étude présente souhaite montrer que l’internationalisation du cinéma taïwanais ne se repose plus uniquement sur la volonté des réalisateurs mais aussi sur de la collaboration des industries dont les producteurs jouent un rôle décisif. Inversement, la modalité de la coproduction a redéfini ce qu’est le cinéma taïwanais en y incluant de nouveaux talents issus de tous bords.