Résumé : Depuis plusieurs années, une nouvelle tendance de diffusion des films se dessine. Les consommateurs optent de plus en plus pour une vision numérique via la plateforme de leur choix. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, ces habitudes se renforcent et dopent le développement des services de vidéo à la demande par abonnement. Netflix est le pionnier en la matière.Face à cette situation, les exploitants de salles de cinéma expriment des craintes et freinent l’adaptation de la chronologie des médias. Cette notion fait référence à une règlementation qui fixe un calendrier d’exploitation d’un film sur différents supports, en respectant des fenêtres d’exclusivité déterminées après la première réservée aux salles. Contrairement à la Belgique et au Royaume-Uni, la France impose une chronologie très stricte. Les différents acteurs concernés tentent dès lors de la modifier à leur avantage. Ce qui donne lieu à des débats enflammés qui obligent les responsables politiques à prendre des décisions, en tentant de garder l’équilibre fragile entre la pérennité du financement du cinéma français et l’évolution des habitudes de consommation des films.Cette étude vise ainsi à revenir sur les différentes adaptations de la chronologie des médias, les acteurs principaux impliqués, l’exception culturelle à la française et à mettre en lumière les enjeux ainsi que les perspectives, notamment grâce à une analyse comparative de l’offre légale basée sur les films sortis récemment au cinéma.