Résumé : Les prides, autrefois des marches marginales, sont devenues des événements urbains majeurs. La célébration de la diversité est un outil de lutte politique pour les collectifs LGBTI+, mais ce sont également des fêtes populaires. Les prides investissent les villes et transforment l'espace urbain. Les activités et l'animation socioculturelle ont contribué à la transformation de ces marches en festivals de masses. Pourtant, les prides sont avant tout des actes de contestation politique. Leur considération en tant qu’événements culturels est susceptible de soulever des tensions.Ce mémoire porte sur la dimension culturelle des prides, en tant qu’événements et expressions propres aux populations LGBTI+. Au départ des prides organisées à Bruxelles et à Madrid, ce travail propose de comprendre si l'institutionnalisation de ces manifestations autorise à les considérer comme culturelles. L’étude s’articule autour de l'analyse des prides comme actions culturelles, l'importance accordée à la culture par les organisateurs et l'investissement économique et symbolique des pouvoirs publics.