Résumé : Les bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki dépassent le simple récit de guerre, et ses répercussions dans le champ de l’art sont encore peu étudiées. La bombe atomique fait basculer le monde dans l’ère de l’angoisse atomique, et le sujet nucléaire est naturellement intégré au discours de l’art.Bien que la littérature scientifique se soit beaucoup attachée à aborder le sujet atomique sous l’angle de sa représentation, peu ont explicitement abordé les conséquences de l’annihilation nucléaire dans les pratiques artistiques au Japon.Cette étude se concentre sur les productions des avant-gardes japonaises telles que VIVO, Métabolisme, Bokujinkai, Gutai ou encore High Red Center!, dont l’art au lendemain de la guerre n’est plus voué à servir l’ordre.A travers quatre conséquences choisies, que sont la question de l’énergie, de la métamorphose, de la matière et de la violence et qui impactent les démarches artistiques, est étudiée la manière dont le sujet atomique contamine l’art du Japon entre 1945 et 1970.

The atomic bombings of Hiroshima and Nagasaki transcend/go beyond a simple war narrative, and little has been studied still on its repercussions in the ambit of art.The atomic bomb tips the world into the age of atomic fear, and the nuclear subject is naturally integrated into the artistic discourse.Although the scientific literature predominantly focused on approaching the atomic subject from a representational perspective, few have explicitly addressed the consequences of nuclear annihilation in the artistic practices within Japan.This research focuses on the productions of the Japanese avant-gardes such as VIVO, Metabolism, Bokujinkai, Gutai or High Red Center!, whose art after the war no longer serves the establishment.The research will explore the extent to which the atomic subject contaminates art in Japan between 1945 and 1970, through four chosen consequences, namely: the question of energy, metamorphosis, matter and violence, as well as their impact on artistic processes.