Mémoire
| Résumé : | Depuis que le Mali a déclaré son indépendance en 1960, le fait que les choix de régime politique et les politiques de développement imposées par la situation économique ne puissent être mis en œuvre rapidement dans toutes les régions du pays n'a pas plu au peuple malien, qui se compose de multiples groupes ethniques. On peut examiner ce mécontentement surtout chez les Touaregs. Cette situation est présentée comme la principale raison pour laquelle de nombreuses rébellions ont éclaté dans le nord du Mali à partir de1963 jusqu'à la crise politique de 2012. Cependant, les organisations islamiques radicales de la région ont voulu profiter du manque d'autorité de l'État dans le nord du Mali pendant cette révolte. Entre 2012 et 2013, ces organisations djihadistes ont occupé les principales villes du nord du Mali et ont imposé leur compréhension wahhabite à la population locale. Cette étude examine, en premier lieu, les attaques contre le patrimoine culturel qui ont eu lieu pendant cette période d'occupation et interroge également les raisons des actes de violence contre le patrimoine culturel commis par des acteurs non étatiques, en particulier dans la crise politique malienne. La crise politique de 2012 a deux principaux acteurs non étatiques. L'un d'eux est l'existence des mouvements politiques Touaregs qui veulent l'indépendance du nord du Mali, et l'autre, l'apparition d'organisations islamiques radicales qui veulent l'application de la charia dans la région avec l'entente salafiste/wahhabite. L'étude nous montre qu'examiner les acteurs de cette crise en les séparant nous aidera à tirer les bonnes conclusions. Cette recherche, ainsi que l'hypothèse partiellement confirmée, démontrent que les organisations islamiques radicales procèdent au désir d'installer leur propre idéologie wahhabite sous leurs attaques contre des lieux représentant la compréhension religieuse de la population locale reconnus aussi comme patrimoine culturel. Selon les salafistes, des croyances et des pratiques de la compréhension locale de la population, telles que prier en mausolée des saints, sont païennes et contraires à la religion de l'Islam. La politique de destruction de ces endroits religieux, dont les patrimoines culturels, vise à la « purification » de la région et à mettre en œuvre une rupture à ces pratiques « païennes ». Cependant, les populations locales ont montré que cet objectif d'installation de leur idéologie des organisations djihadistes n'a pas conclu, car elles s'efforcent à la restauration et à la protection de leur patrimoine culturel après l'occupation. Le gouvernement malien et les organisations internationales accompagnent les populations locales dans l'éradication des traces de cette politique idéologique d'establishment. Ils essaient de faire revivre et de réparer le patrimoine culturel malien à travers divers plans et programmes. |





