Résumé : C’est un fait, le changement climatique appelle à une adaptation de la gestion dans les jardins historiques. Le patrimoine végétal se trouve être directement menacé par de nouvelles contraintes de culture. On peut se demander : quelles réponses sont mises en place pour répondre à ces problèmes ? Ces dernières années, l’engouement pour la sauvegarde des jardins historiques a pris de l’ampleur avec la rédaction de la Charte de Florence et la possibilité de bénéficier de plusieurs classements wallons. Entre la restauration et le renouvellement d’un patrimoine végétal, nous aurions eu tendance à imaginer que tout va bien pour les gestionnaires de jardins historiques. Cependant, les mesures de gestion d’un patrimoine classé ne semblent pas être satisfaisantes pour faciliter vers une adaptation. La rapide progression de ce changement climatique a vraiment une influence néfaste dans les jardins historiques. Le jardin est vivant et il n’est pas épargné par des problèmes phénologiques, de disparitions d’espèces, de maladies et d’apparitions de ravageurs. Entre temps, les gestionnaires de parc sont, en partie, livrés à eux-mêmes et ont cherché à s’adapter individuellement. En prenant en compte à d’autres problématiques que le climat, plusieurs moyens d’action sont déjà utiles pour maintenir la qualité des jardins. Les pratiques actuelles répondent, en effet, à des impératifs qui peuvent être considérées ou non comme des adaptations. Des pratiques s’implantent, donc, çà et là mais aussi sans être directement liées à une adaptation. La place est laissée à la nature qui augmente. L’exploitation des ressources crée un débouché économique. Les mesures technologiques réduisent les coûts d’exploitation. Face au changement climatique, les adaptations deviennent la nouvelle nécessité qui sauvegarde l’intégrité d’un jardin. Cependant, nous avons également mis en avant que plusieurs blocages existent encore pour permettre une bonne adaptation d’une structure classée. Les nombreux intermédiaires et le respect d’un classement empêchent d’aller vers une rapidité d’action. Le cadre des jardins historiques peut, au premier abord, ne pas être favorable au changement. Alors, qu’en pensent les acteurs de terrain de cette adaptation ?