Résumé : Le 24 mars 1999, les États-Unis, par le biais de l’OTAN, décident d’intervenir militairement au Kosovo, pays non membre de l’OTAN, contre les forces serbes de Milosevic. Après avoir initié et mené des pourparlers à la conférence de Rambouillet, les efforts diplomatiques de la communauté internationale sont voués à l’échec. Une campagne de frappes aériennes est alors lancée durant 78 jours jusqu’au retrait des forces serbes au sein du territoire kosovar. Le rôle des acteurs de l’administration de Clinton va s’avérer être crucial dans la prise de décision, notamment le rôle de la secrétaire d’État, Madeleine Albright et du général Wesley Clark. L’approche de Graham T. Allison va démontrer, sur base d’éléments d’analyses, comment expliquer une décision en matière d’affaires étrangères au sein d’une administration américaine. Il démontre en l’occurrence que les décisions prises sont le résultat des négociations et compromis entre dirigeants de diverses organisations. L’usage du pouvoir de négociations, basé sur l’expertise et la persuasion, devient crucial pour porter la vision souhaitée d’un acteur. De plus, le modèle gouvernemental affirme que chaque position définit ce que le joueur peut faire et ce qu’il a comme devoir. Les prérogatives et les désavantages de chaque joueur découlent de sa position et cette analyse va permettre de mettre en évidence comment l’emploi de ses prérogatives permettent d’aboutir vers un sens voulu dans la mise à l’agenda politique d’une problématique, notamment l’intervention militaire des États-Unis dans le cadre de l’OTAN.