Résumé : En 2019, le Président américain alors encore en exercice, Donald Trump, va faire d’un territoire longtemps ignoré, un des sujets médiatiques et diplomatiques les plus retentissant de son mandat, le Groenland. Cette île, soumise à la souveraineté du Royaume du Danemark, a en effet fait l’objet d’une volonté avortée d’achat de la part du Président des États-Unis. Cet évènement semble être le fruit d’une évolution de l’intérêt national américain en Arctique depuis 2009. Si les États-Unis sont depuis longtemps présents en Arctique, l’implication de ces derniers a été fluctuante. Depuis le début du siècle, de nombreuses critiques voient le jour quant à un manque d’investissement de la puissance américaine face à des menaces toujours plus importantes dans la région Arctique et plus particulièrement au Groenland. L’évolution de l’implication des États-Unis au Groenland va tendre vers une sécurisation de l’intérêt national américain notamment due aux différentes menaces identifiées au cours des mandats de Barack Obama et de Donald Trump. Durant ces deux présidences, deux approches de l’intérêt national américain en Arctique ont semblé se développer. Pour le premier, l’intérêt national se confond avec l’intérêt collectif par le biais de la coopération. Le second va se concentrer vers une exacerbation de l’intérêt national au travers d’une sécurisation de ce dernier en Arctique. La problématique de l’implication grandissante des États-Unis au Groenland vers une sécurisation de son intérêt national depuis 2009 va remettre en cause l’aspect pacifique de la région Arctique.