Résumé : La Gestion négociée de l’espace public (GNEP) est un nouveau modèle qui tend à remplacer les anciennes méthodes appartenant au maintien de l’ordre public. Ce nouveau modèle, qui a été mis en place en 2011, tend à mettre en avant des méthodes dites plus « douces » d’interventions comme évolution des anciennes méthodes plus « dures ». Avec ce modèle de Gestion négociée, le processus de manifestation est davantage organisé, discuté et amélioré. Pourtant, La GNEP ne parviendrait pas s’appliquer dans tous les cas de figure car elle contient en elle-même des li-mites. L’objectif de ce mémoire est d’exposer les limites éventuelles de la GNEP, et auquel cas elle aura du mal à s’appliquer lors d’un acte revendicatif. La problématique est dès lors la suivante : Comment le modèle de la Gestion négociée de l’espace publique fonctionne en pratique dans le cas d’une manifestation à Bruxelles en 2022 et quelles en sont les limites ? Pour répondre à la problématique, j’ai choisi d’aborder dans un premier temps la réforme des polices, plus particulièrement de la police locale afin de contextualiser le travail policier et en-suite, le modèle de Gestion négociée de l’espace public et comment celui-ci est appliqué aux événements revendicatifs à Bruxelles en 2022. Dans un second temps, j’ai accompagné ma re-cherche théorique d’un entretien semi-directif avec le Commissaire chargé de l’organisation des manifestation à Bruxelles ainsi que d’enquêtes de terrain au sein des manifestations observées. Les informations récoltées montrent que si l’organisateur de la manifestation ou les manifestants en tant que tels ne répondent pas aux critères qu’impose le modèle de la GNEP, alors, ces der-niers sont qualifiés de « nouveaux » ou sont classés dans de « nouvelles formes de protesta-tions » alors que, de prime à bord, ils n’ont rien de nouveau au regard de l’histoire des manifes-tations. Ces observations indiquent la perception différenciée des intervenants au sein d’un acte de revendication. Certains diront qu’une telle forme de protestation a toujours existé, d’autres défendent, qu’au regard du modèle de la GNEP, il s’agit de nouvelles formes de protestations. À partir de ces conclusions, qu’il faut prendre avec modération car il s’agit que d’une étude sur peu de cas, nous pouvons questionner la pertinence de l’instauration de ce nouveau modèle qui tente de cadrer les événements revendicatifs à Bruxelles puisqu’il ne semble pas correspondre à toutes les formes de revendications.