Mémoire
Résumé : | L’une des missions principales des Fédérations d’Organisations de jeunesse est la représentation et la défense des intérêts de leurs associations membres. Il est donc apparu comme légitime d’étudier les fédérations sous le prisme des groupes d’intérêt et d’évaluer leurs stratégies d’influence sur les politiques publiques. La difficulté liée à l’opérationnalisation d’une mesure de l’influence est contournée par un assemblage de méthodes quantitatives et qualitatives : l’analyse de la littérature grise, les entretiens de perception, l’analyse de mandats et la classification des Organisations de jeunesse par politique publique. Les premiers résultats ont révélé une perméabilité de la politique culturelle de Jeunesse à d’autres politiques publiques. Les missions des représentants politiques des Fédérations d’Organisations de jeunesse vont en conséquence s’orienter vers d’autres politiques publiques et tenter d’influer sur le processus décisionnel afin de garantir les intérêts des jeunes et de leurs organisations. L’impact de cette influence s’est révélé variable selon une série de facteurs identifiés dans cette étude, dont les plus importants sont la légitimité et la diversité des acteurs influents et le continuum relationnel entre secteur et l’exécutif (modèle élaboré par Coston, revu par Proulx, Bourque et Savard). Dans cette étude de cas, la mesure de l’influence ne pouvant pas s’apprécier uniquement au travers des stratégies des groupes d’intérêt, elle a également été envisagée dans le cadre d’une relation concomitante de supplémentarité et de coconstruction d’une ou plusieurs politique(s) publique(s). La perspective bilatérale de la relation via les perceptions du Ministère de la Jeunesse est intégrée dans cette étude. Cette relation est avant tout liée au mode de gouvernance, elle est donc dynamique, interactionniste et également évolutive ou dévolutive. Les conclusions de cette étude indiquent que la légitimité des Fédérations d’organisations de jeunesse en tant que groupes d’intérêts, agents influents et partenaires reconnus par les pouvoirs publics est variable selon la politique publique et selon la relation avec le ministre compétent et son cabinet. |