Résumé : Ce travail de recherche a pour objectif de mettre en exergue la relation transnationale mise en place par les réfugiés Afghans et Guinéens en Belgique, avec leur société d’origine. Partant du constat que de nombreux réfugiés n’arrivent pas à maintenir le contact avec leurs proches restés dans leur pays d’origine, ce mémoire cherche à comprendre comment et pourquoi certaines personnes en situation d’exil forcé, arrivent à l’inverse à maintenir le lien. Les enjeux psychosociaux découlant de la relation à distance entre les réfugiés et leur société d’origine seront également abordés.L’étude se base sur des observations empiriques ainsi que sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès de réfugiés Afghans et Guinéens. L’analyse des résultats démontre que le maintien des liens fluctue en fonction des différentes étapes du parcours migratoire. Ainsi, le trajet migratoire jusqu’en Belgique constitue une première épreuve dans le maintien des liens avec sa société d’origine, les réfugiés devant user de stratégies pour rester en contact avec leurs proches. A leur arrivée en Belgique et durant leur procédure d’asile, les réfugiés construisent ensuite une relation transnationale plus solide avec leur société d’origine, bien que plusieurs obstacles se présentent à eux, ainsi qu’à leurs proches. Finalement, cette relation à distance est amenée à évoluer, parallèlement à l’intégration des réfugiés dans la société belge. Cette recherche vise à mettre en avant la condition des réfugiés en Belgique, en adoptant une approche critique et en incluant les réfugiés dans la réflexion. Pour cela, les répondants de l’étude ont émis plusieurs suggestions, visant à faciliter et à améliorer le maintien du lien entre les réfugiés et leur société d’origine.