par Derwael, Chloé 
Président du jury Godin, Isabelle
Promoteur O'Neill, Sarah
Publication Non publié, 2022-08-31

Président du jury Godin, Isabelle

Promoteur O'Neill, Sarah

Publication Non publié, 2022-08-31
Mémoire
Résumé : | Contexte : Le sujet des violences obstétricales a été médiatisé récemment, notamment grâce aux actions de mouvements féministes. Le projet de naissance élaboré par certains futurs parents représente la communication d’une série de choix et de souhaits concernant la grossesse, l’accouchement et le post-partum. Il peut donc être vu comme un bouclier contre la maltraitance. Toutefois, celui-ci n’est pas toujours respecté et les études scientifiques disponibles concernant les violences obstétricales sont insuffisantes. Dans ce sens, la Plateforme Citoyenne pour une Naissance Respectée (PCNR), un collectif belge, a mené en 2021 une enquête intitulée : « Accoucher à Bruxelles et en Wallonie avant et pendant le Covid. » Méthodes : Les données analysées ont été récoltées via l’enquête de la PCNR. Le but de la présente étude était d’analyser de façon qualitative les témoignages rédigés par les répondantes. L’objectif de recherche était de comprendre ce que vivent les femmes dont le projet de naissance n’a pas été respecté et qui ont subi des violences obstétricales liées à ce non-respect. Pour ce faire, une sélection des témoignages, un codage itératif et une catégorisation des données ont été réalisés. Résultats : Plusieurs phénomènes de non-respect et de manque de considération pour le projet de naissance ont pu être mis en évidence. Il s’avère que ces événements ont tous engendré des violences pour certaines répondantes et sont extrêmement interreliés. Les femmes n’ont pas vu leur choix entendus sur différents plans ; la mobilisation, la position, les actes médicaux, l’intimité, l’accès à du matériel adéquat et le déroulement du post- partum. Le contexte de crise sanitaire liée au Covid 19 a aussi engendré des expériences indésirables. Le défaut de recueil du consentement, ainsi que le manque de soutien et de communication de la part du personnel sont saillants. Ces éléments ont engendré de nombreuses conséquences physiques et psychiques d’une intensité et d’une durée plus ou moins importantes. Conclusion : La littérature permet de faire le lien avec la détresse psychologique et la perte de contrôle subies par les femmes. De plus, la pratique vécue sur le terrain diffère fortement des recommandations médicales. Favoriser une communication transparente et renforcer la formation des soignant.es sont des points nécessaires pour permettre aux parturientes d’effectuer des choix éclairés. Il est utile également de poursuivre la recherche et de libérer davantage la parole des femmes sur ce sujet.Mots clés : Violence obstétricale – Projet de naissance – Accouchement – Belgique francophone – Obstétrique |