Résumé : But : L’objectif de ce mémoire est d’évaluer l’altération du contrôle postural chez des sujetslombalgiques dans différentes conditions d’équilibre.Méthode : Notre étude porte sur 22 sujets lombalgiques de moyenne d’âge 24 ± 5 ans quiprésentent une lombalgie depuis plus de 6 mois et 10 sujets asymptomatiques de moyenne d’âge24 ± 2 ans. Les sujets lombalgiques ont répondu au questionnaire DN4. L’équilibre posturaldes sujets était étudié sur une plateforme de force sur laquelle les participants devaient se tenirdebout, dans différentes conditions (yeux ouverts/yeux fermés) (YO/YF) et sur divers supports(support rigide/mousse). En station assise, des contractions volontaires maximales (MVC) enflexion plantaire et flexion dorsale de cheville étaient réalisées dans le but de calculer par lasuite la relation EMG-force du soléaire lors de la station assise, afin de pouvoir reproduire unpourcentage de contraction du muscle soléaire similaire entre la station debout et la stationassise. Ensuite, une courbe de recrutement du réflexe H et de l’onde M, constituéerespectivement de 7 et 5 paliers, était effectuée en position debout et en station assise. Pour laposition assise, le participant devait maintenir via une flexion plantaire le pourcentage MVC dusoléaire trouvé précédemment. Pour finir, des vibrateurs étaient appliqués bilatéralement surles tendons d’Achille lors de la station debout YF, sur support rigide puis sur mousse, dans lebut d’évaluer la pondération sensorielle des sujets.Résultats : Les sujets lombalgiques n’ont pas présenté de différences significatives d’amplitudede Hmax par rapport au groupe contrôle, lors du passage de la position assise à la station debout.En revanche, dans les deux groupes, nous observons une fluctuation de l’amplitude de Hmaxpour le facteur position, la moyenne de Hmax assis (49,3 ± 20,0) étant plus élevée que lamoyenne du Hmax debout (40,6 ± 19,1). La longueur de déplacement du CoP (Centre dePression) n’est pas non plus statistiquement significative entre les sujets lombalgiques et lessujets asymptomatiques lors de la station debout YO et YF sur les divers supports. Cependant,une augmentation significative du ratio de Romberg (YF/YO) est observée sur support rigidechez les sujets lombalgiques. À la suite de l’application de vibrateurs sur les tendons d’Achille,nous observons, pour tous les sujets, une augmentation statistiquement significative de lalongueur du déplacement du CoP lors de la stimulation. En revanche, aucun effet significatifdu facteur lombalgie n’est relevé pendant la stimulation en position debout YF lors desdifférentes conditions d’équilibre.Conclusion : Les résultats de notre étude tendent à montrer que le contrôle postural des sujetslombalgiques ne diffère pas de celui des sujets asymptomatiques dans les diverses conditionsd’équilibre. Au contraire, les sujets lombalgiques semblent avoir la même capacité que legroupe contrôle à adopter des stratégies posturales permettant de compenser une perted’équilibre lors des différentes conditions d’équilibre testées.