Résumé : But du mémoire : Le but de ce mémoire est de s’assurer que l’un des arguments de vente desrevendeurs de pistolets de massage soit vrai, notamment celui qui prétend qu’ils peuvent diminuerla douleur. Pour ce faire, le seuil de perception de la douleur au chaud et au froid sera mesuré avantet après l’utilisation d’un pistolet.Matériel et Méthodes : 40 sujets âgés en moyenne de 25,8 ans dont 26 femmes et 14 hommes ontété répartis en deux groupes (massage et contrôle). Sur chaque sujet a été mis en évidence parpalpation trois points trigger : un sur le trapèze supérieur, un sur l’élévateur de la scapula et le derniersur le gastrocnémien. Chacun de ces points était repéré sur la peau du sujet à l’aide d’un crayondermographique par l’inscription d’une croix. Sur chacun des points a été mesuré deux fois le seuilde perception à la douleur au chaud et au froid à l’aide de la machine TSA-II. Pour le groupe contrôleil y avait 90 secondes d’attente entre les deux mesures d’un point. Pour le groupe massage il y avaitaussi 90 secondes réparties comme suit : 15 secondes d’attente, 60 secondes de vibrations à 36,7Hz et de nouveau 15 secondes d’attente.Résultats : Il a été constaté que le seuil de perception à la douleur au chaud (SPDC) était plus élevédans le groupe massage lors de la deuxième mesure sur le muscle trapèze uniquement (p=0,019)par rapport au groupe contrôle. Il a été établi également pour les deux groupes que les deuxièmesmesures sur le SPDC étaient plus élevées que les premières mesures (exceptées les mesures surle muscle trapèze du groupe contrôle). Il a été vérifié plusieurs fois un SPDC plus bas chez lesfemmes par rapport aux hommes mais ceci n’était pas systématique. Une faible corrélation positivea été observée entre l’âge des sujets et leur SPDC chez les hommes uniquement. Pour finir, aucunecorrélation n’a été constatée entre l’IMC et le SPDC.Discussion et Conclusion : D’autres études seront nécessaires pour savoir si ces pistolets demassage peuvent avoir une réelle action antalgique. Il faudrait alors modifier certains paramètres(durée et fréquence) et les effectuer dans d’autres contextes (par exemple avec des patientsdouloureux chroniques).Si l’efficacité clinique de ces pistolets de massage est confirmée, il se pourrait que certainsostéopathes s’en équipent dans le futur afin de proposer la vibrothérapie à leur patientèle. Il faudraitensuite déterminer dans quel cas elle serait utile et comment s’en servir pour maximiser sonefficacité ; et réfléchir à comment l’allier à la thérapie manuelle.