Résumé : But du mémoire : Ce mémoire vise à répondre à la question suivante : Dans quelle mesure l’augmentation de la tension passive de la loge postérieure de la jambe influence la perception thermique et les seuils de douleurs thermiques et à la pression chez des sujets sains?Matériel et méthode : L’échantillon comporte 24 sujets entre 19 et 33 ans sans particularité médicale. Les seuils douloureux à la pression, au chaud, au froid et la seuil de sensibilité thermique ont été mesurés sur 4 localisations (un point ostéo-tendineux, un point tendineux, un point myotendineux et un point musculaire) de la loge postérieure de la jambe gauche des sujets et ce, dans 3 positions de chevilles (flexionplantaire, position neutre, flexion dorsale maximale). Les mesures thermiques ont été réalisées avec le Thermal Sensory Analyzer (Médoc, Israël) ou TSA II et les seuils de douleur à la pression ont été mesurés à l’aide d’un algomètre de pression (Optoforce ©).Résultats : L’étude montre une influence de la position de cheville sur les seuils douloureux thermique et de pression ainsi que sur les seuils de discriminations thermiques. Cependant, les résultats ne suivent pas une tendance claires mais dépendent de la localisation et des positions de la cheville. Globalement, le seuil douloureux à la pression voit son seuil augmenter en flexion dorsale, sauf pour le point ostéo-tendineux. Le seuil douloureux au chaud a son seuil plus bas en flexion plantaire. Le seuil douloureux au froid a son seuil plus haut en position neutre. Enfin, concernant la discrimination thermique, le seuil de perception au chaud est plus bas en flexion plantaire et le seuil de perception au froid est plus bas en flexion dorsale. De façon générale, les seuils thermiques tout confondus sont plus sensibles en flexion plantaire et moins sensible en flexion dorsale,sauf pour le seuil de douleur au froid.Discussion et conclusion: Plusieurs hypothèses, centrales et périphériques, sont abordées afin de tenter de démêler les résultats obtenus: barrage afférents, mécanismes de protections des nocicepteurs, etc.