par Arend, Anthony 
Président du jury Van Wilder, Philippe
Promoteur Tricas-Sauras, Sandra
Co-Promoteur Seret, Jehan
Publication Non publié, 2022-05-28

Président du jury Van Wilder, Philippe

Promoteur Tricas-Sauras, Sandra

Co-Promoteur Seret, Jehan

Publication Non publié, 2022-05-28
Mémoire
Résumé : | Objectif :Cette étude a pour but de comparer l’efficacité clinique et les coûts générés par la prise en charge par électroconvulsivothérapie (ECT) et celle par antidépresseurs tricycliques (ATC) dans le traitement de la dépression et de la bipolarité en phase dépressive à l’hôpital Erasme de Bruxelles.Méthode :Nous avons utilisé une méthodologie quantitative à visée descriptive au moyen d’une étude rétrospective sur dossier et pour ce faire sélectionné un échantillon comprenant 110 séjours hospitaliers dont le traitement a été l’ECT et ou l’ATC. Ces séjours ont été sélectionnés à partir de données de facturations des ATC et ECT et de données issues du dossier médical. Les données médicales nous ont renseigné sur le score GAF (échelle d’évaluation globale) qui permet d’évaluer l’efficacité du traitement administré durant le séjour. Les données de facturation nous ont renseigné sur les charges facturées au patient et à l’organisme assureur. Nous avons ensuite analysé et comparé l’efficacité et les coûts générés par ces deux prises en charge.Résultats :Nous n’avons pas objectivé de différence statistiquement significative entre l’utilisation des ECT et celle des ATC dans les différentes prises en charge. En revanche nous avons objectivé un surcoût de 33,6% (3320 €) lié à l’utilisation des ECT ainsi qu’une augmentation de la durée de séjours de 42,7% (32 jours) qui sont statistiquement significatifs.Conclusion :L’absence de différence significative dans l’efficacité des deux prises en charge est plutôt contraire à la littérature, qui met en exergue une meilleure efficacité des ECT. Ce que notre étude a permis d’objectiver, en revanche, c’est que l’ECT amène à des hospitalisations de plus longue durée et induisent par conséquent un coût supplémentaire (ce qui est peu étudié dans la littérature) ; mais nous pensons que ce n’est pas le traitement par ECT de manière directe qui coûte cher à la société, mais plutôt les conséquences d’une rechute et d’une incapacité à long terme.Ce qui explique probablement ces différences d’efficacité et de coûts, c’est que nous pensons que dans une part importante des cas étudiés, l’ECT n’a pas été utilisée en première intention, mais a bien fait suite à un traitement par ATC. Notre hypothèse pour l’expliquer est que les patients doivent être activement convaincus d’avoir recours à l’électroconvulsivothérapie dont ils ont peur (et leurs proches également) du fait d’une véritable désinformation et diabolisation de cette technique véhiculée par les médias et la culture populaire. |