par Pereira Gomes, Ana 
Président du jury Van Wilder, Philippe
Promoteur Greffe, Jean-Louis
Publication Non publié, 2022-05-27

Président du jury Van Wilder, Philippe

Promoteur Greffe, Jean-Louis

Publication Non publié, 2022-05-27
Mémoire
Résumé : | Objectifs : Les organisations employant des travailleurs exposés professionnellement sont responsables de la surveillance des doses de radiation correspondantes. Afin d'assurer le contrôle des doses d'exposition, le personnel est surveillé à l'aide de dosimètres individuels "corps entier". La lecture des dosimètres individuels n'est cependant pas toujours possible, en raison de la perte ou de l'endommagement de ce dosimètre. Cela génère des coûts inutiles et des problèmes logistiques. La gestion des lectures des dosimètres individuels est devenue un défi croissant. L'objectif de cette étude est d'analyser l'impact logistique des dosimètres perdus en Belgique au cours des 10 dernières années. Méthodologie : Il s'agit d'une étude quantitative rétrospective couvrant les 10 dernières années, réalisée à partir de données collectées chez Vinçotte Controlatom avec une taille d'échantillon totale de 6 millions de points de données. Le nombre de dosimètres distribués et perdus, comme le budget associé, ont été analysés en tenant compte des critères suivants : les clients belges, pour la période du 01/01/2011 au 30/04/2021, et en incluant différents paramètres tels que le type de dosimètre (OSL), la région, la province, le sexe, le secteur d'activité et la profession.Résultats : Parmi l'échantillon analysé, 2.152.079 dosimètres ont été distribués en Belgique, avec une moyenne de 215.208 (3.365,76 SEM) dosimètres par an. La quantité de dosimètres distribués a eu tendance à augmenter chaque année. Parmi ceux-ci, 39.770 dosimètres ont été considérés comme perdus ou non retournés à l'entreprise, et ont été facturés au client. Cela équivaut à une perte d'informations individuelles concernant 3.615 travailleurs en moyenne (424,97 SEM) par an. Une analyse plus approfondie a montré que 43 % des dosimètres perdus étaient de type OSL4, que 11 % provenaient du secteur de l'éducation et des assistants vétérinaires, et que 31 % étaient liés à l'industrie. Par ailleurs, c'est la région de Bruxelles-Capitale et la province de Brabant-Flamand qui enregistrent les pertes les plus importantes, avec respectivement 42% et 13%. Concernant le budget perdu (directement proportionnel au nombre de dosimètres perdus), il est estimé à 125.809€ par an (14.072 SEM), où 52€ sont facturés aux clients par dosimètre perdu. Conclusion : L'analyse des données montre l'importance de la logistique supplémentaire et de la perte d'informations générées par la perte d'un dosimètre, ayant un impact sur la protection individuelle et l'estimation de la dose du travailleur, sur la qualité et la fiabilité de l'attribution de la dose. En outre, la charge financière, qui est une conséquence directe de la perte de dosimètres, augmente de 2% les coûts finaux. Ce travail met en évidence l'efficacité potentielle des initiatives d'éducation et de formation dans le domaine de la dosimétrie qui sont encore nécessaires, ainsi que des mesures préventives ou même des procédures de travail afin de diminuer le gaspillage (d'informations et de matériels), en comprenant les causes inhérentes. |
Objectives: The organizations employing professionally exposed workers are responsible for monitoring the corresponding radiation doses. In order to ensure the correct observation of exposure doses, personnel are monitored using individual "whole body" dosimeters. Readings of individual dosimeters are not always possible however, due to the loss or damaging of the device. This generates unnecessary costs, and logistical problems. The management of individual dosimeter measurements has become an increasing challenge. The objective of this study is to analyse the logistical impact of lost dosimeters in Belgium over the last 10 years. Methodology: This is a retrospective quantitative study spanning the last 10 years, carried out with data collected at Vinçotte Controlatom with a total sample size of 6 million data points. The number of distributed and lost dosimeters, as the associate budget, were analysed taking the following criteria into account: Belgian clients, for the period from 01/01/2011 to 30/04/2021, and including different parameters such as dosimeter type (OSL), region, province, gender, activity sector and profession.Results: Of the sample analysed, 2.152.079 dosimeters were distributed in Belgium, with an average of 215.208 (+ 3.365,76 SEM) dosimeters per year. The amount of distributed dosimeters tended to increase yearly. From those, 39.770 dosimeters were considered lost or non-returned to the firm, and were billed to the client. This is equivalent to a loss of individual information related to 3.615 workers on average (+ 424,97 SEM) per year. Further analysis showed that, 43% of the lost dosimeters were OSL4 type, 11% came from both educational sector and veterinary assistant, and 31% were related to industry. Moreover, the Brussels-Capital region and the province of Flemish Brabant recorded the highest losses, with 42% and 13% respectively. Concerning the lost budget (directly proportional to the number of lost dosimeters) it is estimated at 125,809€ per year (+ 14,072 SEM), where 52€ is invoiced to the customers per lost dosimeter. Conclusion: The data analysis shows the importance of the additional logistics and loss of information generated by the loss of a dosimeter, having an impact on the individual protection and dose estimate of the worker, on the quality and reliability of the dose attribution. On top of that, the financial burden, that is a direct consequence of the loss of dosimeters, increases in 2% the final costs. This work highlights the potential efficiency of education and training initiatives in the field of dosimetry that are still needed, as well as preventive measures or even work procedures so as to decrease (information and material) waste, by understanding the inherent causes. |