Résumé : L’Accord de Paris, datant de 2015, invite les Parties à respecter des engagements climatiques sur le long terme afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et de ne pas dépasser un réchauffement climatique de 1,5 ou 2°C. Malgré ces ambitions, les émissions de gaz à effet de serre issues de la production mondiale de charbon, de pétrole et de gaz sont peu prises en compte dans les politiques climatiques. En effet, beaucoup de grands états producteurs de combustibles fossiles sont réticents à éliminer une source conséquente de revenus économiques. On remarque que le monde est non seulement dépendant de la consommation d’hydrocarbures mais également de leur production. Actuellement, peu de mesures sont mises en place pour contrôler cette offre de combustibles fossiles dans un but environnemental.Ce mémoire va tenter de mettre en avant la dépendance de pays, développés ou en développement, à la production de combustibles fossiles pour démontrer qu’il est possible de trouver une solution en politique climatique qui permet de concilier les enjeux climatiques de l’Accord de Paris et une justice sociale équitable.Cette possible solution est un traité de non-prolifération des combustibles fossiles (TNP-CF) qui est en train d’émerger sur la scène internationale. Pour l’instant, l’initiative est hypothétique et à la recherche de signatures pour lui donner de l’ampleur. De nombreuses organisations et villes de part et d’autre dans le monde ont déjà donné leur accord et le projet est pour le moment globalement bien perçu par la communauté scientifique.Le principal objectif du TNP-CF est de convaincre les pays de maintenir leurs combustibles fossiles dans le sol pour respecter l’Accord de Paris. Le charbon, le pétrole et le gaz sont répartis dans plusieurs pays du monde : afin d’effectuer une transition juste et équitable, le TNP-CF propose aux gouvernements historiquement responsables des émissions de gaz à effet de serre de faire preuve de leadership climatique. Ces pays leaders pourraient financer des fonds pour permettre aux pays en développement d’obtenir de l’argent en échange de leur accord de garder leurs hydrocarbures dans le sol et la mer. Mais l’ITT-Yasuni, qui est une initiative de non-prolifération comme le TNP-CF, a déjà été lancée par l’Equateur en 2007 mais ce fut un échec. En effet, les gouvernements n’étaient pas prêts à pays pour maintenir le pétrole dans le sol équatorien afin de préserver la biodiversité et les communautés locales. De plus, l’ITT-Yasuni était avant-gardiste et ses principes n’entraient pas dans l’Accord de Kyoto. Mais malgré son échec, l’initiative Yasuni a permis de mettre en avant les problèmes de dépendance à la production de combustibles fossiles. Le TNP-CF pourrait ne pas aboutir à cause de cette même dépendance mais il pourrait donner un élan à d’autres négociations internationales.