Résumé : But du mémoire : Le but de l’étude est, d’une part, de confirmer que les patients ayant descervicalgies chroniques aspécifiques présentent des performances de stabilité posturaleinférieures à la population asymptomatique ; d’autre part, de déterminer si la stabilité posturalelors de la « manœuvre de torsion cervicale » est affectée de manière plus importante chez unepopulation atteinte de cervicalgie chronique aspécifique que chez une population atteinte d’uneautre pathologie affectant l’équilibre, à savoir des troubles vestibulaires unilatéraux, ainsi qu’à ungroupe asymptomatique.Matériel et Méthodes : Notre étude comporte 48 sujets âgés de 18 à 75 ans, répartis en 3groupes (asymptomatique, cervicalgique chronique aspécifique et vestibulaire). Après avoirrecueilli leurs données démographiques (âge, taille, genre) et qu’ils aient répondu auxquestionnaires NDI et DHI, nous avons testé leur stabilité posturale, sur une plateforme de forcelors de 6 positions (neutre, yeux fermés, rotation droite et gauche et torsion droite et gauche). Lelogiciel SPS® nous a permis d’établir une surface représentant les déplacements du centregravité, en mm².Résultats : Nos résultats démontrent, chez nos sujets cervicalgiques, une instabilité posturalesignificativement augmentée entre la manœuvre de torsion, la rotation, et les yeux fermés parrapport à la position neutre. Nous obtenons une différence significative uniquement pour laposition de rotation entre les sujets asymptomatiques et cervicalgiques. La manœuvre torsionn’est pas significativement différente entre nos trois groupes.Discussion et Conclusion : Les résultats ne permettent pas d’affirmer que la stabilité posturaleest plus altérée chez nos sujets cervicalgiques que chez nos sujets asymptomatiques, seule laposition en rotation crée une instabilité chez les cervicalgiques. Nos résultats ne nous permettentpas non plus de dire que la manœuvre de torsion serait spécifique d’une entrée afférente cervicaleanormale, ce qui diffère d’autres études portant sur des sujets souffrant de whiplash persistant. Ilest important de souligner, qu’il n’existe à ce jour pas d’autre étude que la nôtre portant sur lacervicalgie chronique aspécifique. Nos résultats montrent tout de même un comportement allantdans le sens de nos hypothèses et proche du seuil significatif. De ce fait, l’intérêt de la manœuvrede torsion du coup est à approfondir dans de futures recherches, sur des populationscervicalgiques chroniques aspécifiques.