Résumé : Objectif : Notre objectif était d’étudier les adaptations cardio-respiratoires ainsi que l’évolution de la composition corporelle chez les sujets diabétiques (de type 1 et type 2) après un entrainement en interval training (IT) de 12 semaines, et de mettre en lien ces adaptations physiologiques avec le niveau d’activité physique des différents sujets évalué via le port quotidien d’une montre connectée pendant toute la durée de la période d’entrainement. Matériel et Méthodes : 10 sujets diabétiques de type 1, 15 sujets diabétiques de type 2 et 25 sujets sains ont suivi un entrainement combiné d’interval training (IT)et de renforcement musculaire (RM) pendant 12 semaines. Avant et après la période d’entrainement, la composition corporelle a été évaluée par absorptiométrie biphotonique à rayon X (DXA) et les adaptations cardio-respiratoires ont été évaluées grâce à un test d’effort. Pendant toute la période d’entrainement, les sujets étaient invités à porter une montre connectée de la marque Polar afin de suivre leur niveau d’activité physique à travers leur dépense énergétique moyenne quotidienne, le nombre de pas et le temps de sédentarité. Résultats : Premièrement, nous avons observé une amélioration de la composition corporelle chez les sujets DT2, en effet les résultats ont montré une diminution significative de la masse grasse total (p<0,01) et de la graisse viscérale (p<0,01) chez les sujets DT2. Deuxièmement concernant les adaptations cardio-respiratoires, nous avons observé une augmentation significative de la VO2max, de la VO2sp, de la charge maximale de travail (Wmax) et du SV1 chez les sujets DT1, DT2, CTL1 et CTL2. En revanche nos résultats ont démontré un effet moindre de l’entrainement sur la VO2sp chez les sujets DT2. Aucune différence significative de la dépense énergétique quotidienne, du nombre de pas, du temps de sédentarité et de la dépense énergétique moyenne des entrainements n’a été observée entre les groupes DT1/CTL1 et DT2/CTL2. Conclusion : L’exercice physique améliore la condition physique ainsi que la composition corporelle des sujets diabétiques. Néanmoins, l’étude de la dépense énergétique, du nombre de pas et du temps de sédentarité n’explique pas les différences d’adaptations entre les sujets diabétiques et sains.