Résumé : Résumé du mémoire présenté par BILLAMBOZ Lucien et FOUCHER Tristan Inscrits en Master de kinésithérapie et RéadaptationDurant l’année académique :2021 – 2022Directeur : VAN CANT Joachim, PhDPromoteur : COLOMB Jean-Baptiste, MsCBut du mémoire : Cette étude s’est intéressée à la mise en place d’un Gait-Retraining (GR) visant l’augmentation de la cadence, adapté à une utilisation clinique. Elle cherchait à évaluer son impact sur la biomécanique associée aux blessures relatives à la course à pied (RRI) et sur l’adhérence à un programme de six semaines chez les coureurs débutants. Matériel et Méthodes : Nous avons effectué une étude comparative randomisée en simple aveugle. 20 coureurs débutants ont été répartis en 2 groupes. Tous ont reçu un programme de CAP de 6 semaines. Le groupe contrôle (GC) n’a reçu aucune intervention autre que les conseils donnés avec le programme. Le groupe gaitretraining (GRT) a reçu trois entraînements à la foulée visant à augmenter leur cadence spontanée de +10% sur tapis de course. Nous avons comparé la cinématique des membres inférieur à l’aide d’un logiciel d’analyse vidéo en deux dimensions. En plus de ces données biomécaniques, un journal de suivi nous a permis d’évaluer l’adhérence des sujets, la survenue de RRI et un score moyen de douleurs. Résultats : Seul le GRT a significativement augmenté sa cadence spontanée de +12,6% en moyenne (p<0,001). Les changements de la cinématique du GRT diffèrent selon les angles analysés : il y a eu une augmentation significative de la flexion coxo-fémorale (p=0,011) et pas de différence significative de flexion fémoro-tibiale, de l’angle de l’attaque talon(AAT) ni de la flexion dorsale tibio-talienne. Le groupe GC n’a montré aucun changement quelle que soit l’articulation. La comparaison entre les groupes a montré une différence significative de modification de l’AAT (p=0,002) avec une diminution pour le GRR contre une augmentation pour le GC. Au niveau des autres angles aucune différence n’a été observée. Nous avons aussi trouvé que le GRT présentait un score de motivation et un nombre de séances achevées statistiquement plus élevés que le GC. Le nombre de RRI et le score moyen de douleur n’ont pas montré de différence significative entre les groupes. Discussion et Conclusion : Un GR de trois séances, dispensé en parallèle d’un programme de course, s’avère efficace pour augmenter significativement la cadence et semble pouvoir induire une réduction de l’angle de l’attaque du pied. Les forces d’impact pourraient aussi présenter des modifications non-quantifiables via notre protocole. La durée de suivi n’a pas permis d’expliciter un impact sur la survenue de RRI et sur l’adhérence. Ces résultats doivent encourager la réalisation d’études similaires et la mise en avant du GR en tant qu’outil préventif.