Mémoire
Résumé : | Ce travail a pour but d’étudier ce que la Croix-Rouge de Belgique met en place pour conserver son indépendance et sa neutralité dans le cadre de l’accueil des demandeurs d’asile, pour lequel elle obéit à un mandat de l’Etat belge depuis 1989. Ces principes fondamentaux ont déjà été étudiés à de multiples reprises dans le cas de conflits internationaux mais le sont beaucoup plus rarement dans un contexte de paix et ne l’ont jamais été à l’échelon national en Belgique pour l’accueil des demandeurs d’asile. La question mérite cependant d’être posée puisque la Croix-Rouge de Belgique est entièrement financée par l’Etat pour sa participation à cet accueil et que ce dernier s’inscrit, comme tout ce qui touche à la migration, dans un environnement hyper politisé.Il ressort de cette recherche que les principes fondamentaux de neutralité et d’indépendance sont effectivement mis en tension dans le cadre de l’accueil des demandeurs d’asile et que la Croix-Rouge de Belgique adopte une série de mécanismes pour protéger ces derniers. On recense parmi ces derniers un engagement du personnel recruté sur base d’une « fibre Croix-Rouge », une formation de ce dernier aux principes et valeurs du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, des négociations et un dialogue constants et parfois délicats entre les directions de Fedasil et de la Croix-Rouge de Belgique, une puissance opérationnelle qui permet à la Croix-Rouge de Belgique de s’arroger un rôle indispensable et, enfin, des documents officiels qui décrivent le mandat de la Croix-Rouge de Belgique. |