Résumé : La question du rapatriement des terroristes djihadistes et de leurs familles sur le territoire français est aujourd’hui un enjeu important et différents questionnements et débats raisonnent actuellement autour de cette problématique particulière : faut-il accepter en France ces individus, représentants une menace sécuritaire, afin de les juger selon les lois françaises et chercher à les réinsérer ou alors les laisser sur ces territoires niant ainsi leurs droits humains et mettant leurs vies en danger ?Afin d’envisager au mieux cette thématique, nous travaillerons ici autour de la question de recherche suivante : comment expliquer les tensions entre impératifs sécuritaires et sociaux autour du rapatriement des djihadistes et de leurs proches ? Aussi, notre postulat face à cette interrogation sera que la dangerosité se place comme l'argument principal pour justifier le non-rapatriement et la marginalisation de ces individus jugés radicaux et instables.Pour répondre à cette question et vérifier notre raisonnement, nous nous placerons dans le spectre de la sociologie critique des théories de sécurité en abordant aussi bien l’analyse la construction de la notion de dangerosité à travers le temps sur le territoire français que la définition juridique des droits des terroristes et de leur familles ou encore la question de la possibilité de réintégration de ces individus dans une société occidentale.