par Pailhes, Marius 
Président du jury Roisin, Yves
Promoteur Hardy, Olivier J.
Publication Non publié, 2022-01-25

Président du jury Roisin, Yves

Promoteur Hardy, Olivier J.

Publication Non publié, 2022-01-25
Mémoire
Résumé : | Le bloc de forêts tropicales d’Afrique centrale représente le deuxième plus grand ensemble de ce type au niveau mondial. Seulement, ces écosystèmes, dont beaucoup restent à découvrir, sont menacés par le changement climatique et les activités humaines. Cette méconnaissance s’applique notablement à la strate supérieure de ces forêts, la canopée, très difficile d’accès et extrêmement diversifiée, en particulier pour ce qui est des communautés d’arthropodes y demeurant. Pourtant, les insectes de la canopée contribuent à de nombreux processus biologiques indispensables au maintien des écosystèmes forestiers tropicaux (pollinisation, herbivorie, décomposition de la matière organique). L’étude de leur distribution et de la structure de leur communauté fait partie intégrante des efforts mis en place dans la protection de ces espaces naturels.Ce travail s’inscrit donc dans cette logique et a pour but de caractériser l’entomofaune circulante, ainsi que la portion de potentiels pollinisateurs, de cinq espèces d’arbres exploités pour leur bois : Baillonella toxisperma, Distemonanthus benthamianus, Triplochiton scleroxylon, Dialium pachyphyllum et Cylicodiscus gabunensis. Plusieurs objectifs ont été déterminés : (i) Caractériser la composition et la structure des communautés de l’entomofaune circulante dans la canopée de différentes essences forestières et déterminer comment celles-ci varient en fonction des espèces et/ou des types de pièges, (ii) Identifier la proportion de potentiels pollinisateurs du reste de l’entomofaune circulante, (iii) Evaluer la pertinence des résultats obtenus avec un outil de science participative comparativement aux nôtres, (iv) Dresser les budgets d’activités des visiteurs floraux pour l’essence Distemonanthus benthamianus.Pour ce faire, six pieds d’arbre au total ont été échantillonnés au Gabon et au Cameroun à l’aide de méthodes de piégeage actives et passives. Aussi, des caméras disposées devant les fleurs ont enregistré l’activité des visiteurs floraux de jour comme de nuit. Au total, 1301 individus ont été capturés dont 80.5% (n=1047 individus) ont été identifiés jusqu’au niveau taxonomique de la famille, soit 80 familles pour 10 ordres. Les 19.5% restants (n=254 individus) ont été identifiés au plus bas niveau possible approchant la famille.Les spectres d’entomofaune montrent une variabilité suggérant des communautés différentes tant au niveau des pieds qu’au niveau des méthodes de captures, avec une prédominance de quatre ordres : hyménoptères, coléoptères, lépidoptères et diptères. L’identification des potentiels pollinisateurs suggèrent que nos cinq espèces d’intérêt sont plutôt généralistes et pollinisées majoritairement par des hyménoptères, super-famille des Apoidea. Enfin, l’intégration d’un projet en sciences participatives pour l’analyse des enregistrements vidéo présente quelques biais et tend à être amélioré mais reste néanmoins très prometteur pour ce type d’études. |