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Environnement, alimentation et relations hommes-animaux au Pléistocène supérieur récent : apports de l’étude géochimique de restes osseux d’une collection archéologique de Sergeac (Dordogne, France)

par D'Annunzio, Eva
Président du jury Roisin, Yves
Promoteur Vercauteren, Martine
Co-Promoteur Julien, Marie-Anne
Publication Non publié, 2022-01-25

Mémoire

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Résumé :

Entre la fin du pléniglaciaire (-23 000 ans BP) et le début de l’holocène (-10 000 ans BP), d’importants changements environnementaux ont eu lieu en Europe occidentale. Les variations climatiques ont modifié les milieux froids et secs du début de cette période en milieux tempérés, proches de ceux que nous connaissons aujourd’hui. L’objectif de ce mémoire est de proposer une discussion sur les recompositions et les comportements fauniques en fonction du climat en Europe de l’Ouest, en s’appuyant sur l’étude géochimique d’une nouvelle collection, confrontée à une base de données incluant datations radiocarbone et données isotopiques. L’émigration du renne et l’expansion démographique du cerf au Tardiglaciaire (-17 000 -12 000 BP) sont parmi les conséquences les mieux connues du réchauffement qui commence au Dryas récent (-12 000 ans BP) en Europe de l’Ouest. Mais d’autres changements, notamment dans les régimes alimentaires, sont le reflet des relations entre les hommes, les animaux et leur environnement.Cette étude apporte de nouvelles données d’une collection provenant de Sergeac, un vallon abritant plusieurs sites archéologiques en Dordogne, dans le sud-ouest de la France. L’abri d’origine, dont ont été exhumés les os de cette collection n’est pas certain, mais cette étude apporte des données isotopiques qui tendent à affirmer que la collection est homogène et appartiendrait à un seul et même site et/ou niveau archéologique. Confrontée aux données des sites alentours et contemporains de la région, l’analyse de Sergeac montre également des tendances stables et homogènes pour chaque groupe d’espèces.Les analyses géochimiques, mises en relations avec les quantités d’oxygène atmosphérique montrent que les variations isotopiques sont directement influencées par les changements climatiques au cours du temps et entre régions. Globalement, nous observons une augmentation des teneurs en 15N et une diminution en 13C lors des périodes et dans les régions les plus chaudes contre et une diminution des teneurs en 15N ainsi qu’une augmentation des ratios de 13C dans le collagène des animaux pendant les périodes plus « froides » et aux latitudes les plus hautes.