Résumé : Il est bien connu que la culture, au sens large, a bien des vocations et n’est pas seulement source de divertissement : elle permet aussi à tous de s’instruire, s’évader, d’échanger avec les autres… Ainsi ses bienfaits seraient tout aussi bénéfiques au sein des murs d’une prison où la violence est quotidienne, en luttant contre l’isolement des détenus, mais aussi en leur donnant une occupation, leur permettant de s’exprimer et de développer leurs connaissances et capacités. En découle alors la problématique suivante, qui sera l’axe de recherche de ce travail de mémoire : une pratique régulière d’activités culturelles en prison pourrait-elle être un moyen de diminution de la violence carcérale ?À partir d’une étude bibliographique définissant la culture au sens large, les politiques carcérales en Belgique et la violence carcérale, j’ai élaboré un questionnaire que j’ai diffusé à de nombreuses personnes actives dans le domaine carcéral. J’ai aussi conduit des entretiens semi-directifs avec de nombreux acteurs du domaine associatif en prison. Toutes les réponses et les discussions, étayées par ma recherche bibliographique, m’ont permis de dessiner une réflexion concrète autour de ma problématique montrant que l’instauration d’ateliers culturels réguliers pourrait avoir un rôle important dans la diminution de la violence carcérale.Ce travail de mémoire a montré le rôle important qu’a la culture au sein des murs d’une prison. Beaucoup de projets ou d’initiatives existent déjà, même en temps de crise sanitaire, et montrent leurs bénéfices sur le comportement des détenus. Cependant, nous nous heurtons à des freins très importants : manque de moyens financiers et humains ainsi qu’un manque d’intérêt des détenus, ce qui pourrait sembler surprenant.