par Dijoux, Salome 
Promoteur Vander Gucht, Daniel
Co-Promoteur Radermecker, Anne-Sophie
Publication Non publié, 2022-01-24

Promoteur Vander Gucht, Daniel

Co-Promoteur Radermecker, Anne-Sophie

Publication Non publié, 2022-01-24
Mémoire
Résumé : | La révolution numérique ayant remodelé l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie musicale (depuis les création, production et distribution jusqu’au marketing et la commercialisation) serait-elle parvenue à redynamiser des valeurs artistiques et communautaires que l’on pensait avoir perdues ? Ou pour formuler la question selon une autre perspective, dans quelles mesures les acteurs des scènes alternatives ont-ils su s’approprier ces outils et nouvelles opportunités pour donner un nouvel élan à leurs créations ? Je souhaite évoquer ici les sous-cultures musicales et le fort esprit d’appartenance correspondant, si chers à l’identité de ceux qui en font partie. Alors qu’avant les communautés se construisaient lors de rencontres dans des espaces physiques qu’on pourrait qualifier de « safe spaces », les espaces de ralliement autour d’un intérêt commun (groupes, styles musicaux, styles de vie) se multiplient maintenant en ligne. Abolissant des notions d’espace temps qui semblaient encore rédhibitoires au siècle dernier, de notions telles que le décalage horaire ou encore la distanciation physique. Il est devenu naturel aujourd’hui de s’approcher d’abord en ligne avant de se rencontrer, collaborer ou nouer des liens forts dans la vie « physique ». On pourrait avancer qu’il s’agit là d’une chance formidable pour les communautés intéressées aux musiques alternatives et périphériques, qui, en raison de leur dimension plus réduite, étaient restées jusque là en marge du secteur « mainstream » de l’industrie musicale et souffraient d’un éclatement géographique qui rendait impossible ce ralliement ou la création de liens. |