par De Selliers De Moranville, Lucy-Anne 
Président du jury Roisin, Yves
Promoteur Detrain, Claire
Publication Non publié, 2021-09-06

Président du jury Roisin, Yves

Promoteur Detrain, Claire

Publication Non publié, 2021-09-06
Mémoire
Résumé : | L’activité globale d’une fourmilière varie au cours du temps mais diffère également entre les colonies. Parmi les caractéristiques internes d’une colonie, il importe donc de considérer son niveau d’activité globale car il est susceptible d’influencer notamment son efficacité à exploiter une source de nourriture lors d’un recrutement alimentaire. Dans ce travail, le niveau d’activité globale de huit colonies de Myrmica rubra a été quantifié par une analyse automatisée des mouvements des fourmis au sein du nid. Cette mesure a été réalisée le jour avant le déclenchement d’un recrutement alimentaire vers une source sucrée de 1M. Le niveau d’activité de la colonie a ensuite été mis en relation avec divers paramètres mesurés durant une heure de recrutement. Ceux-ci caractérisent l’exploitation collective de la source ainsi que les comportements individuels des recruteuses et des ouvrières qu’elles ont contactées. Enfin, par un relevé de la distribution spatiale des fourmis au sein du nid, nous avons évalué si l’hétérogénéité dans la distribution des fourmis varie avec l’activité moyenne de la colonie et influence les comportements et/ou les déplacements de la première recruteuse au sein de la colonie. Nos résultats mettent en évidence que les colonies plus actives présentent une distribution spatiale plus homogène. Dans nos conditions expérimentales, le niveau d’activité des colonies a peu d’impact statistiquement significatif sur l’efficacité collective de même que sur le comportement des recruteuses. Les seules différences significatives obtenues montrent que les recruteuses effectuent plus fréquemment des contacts avec les ouvrières du nid. Les comportements et le parcours des recruteuses au sein du nid ne semblent pas varier avec l’activité de la colonie ou son degré d’hétérogénéité spatiale. Par contre, les ouvrières occupant des colonies à niveau d’activité élevé semblent plus réactives aux stimuli des recruteuses avec une propension plus marquée à se mettre en mouvement. Nous observons également que les fourmis ont tendance à se rassembler au centre du nid et forment des zones d’inactivité qui pourraient moduler la transmission de l’information de recrutement. Toutefois, ces structures ne semblent pas influencer le comportement et les déplacements de la première recruteuse. A cet égard, l’entrée du nid, qui est densément peuplée, correspond au principal lieu de visites de la première recruteuse. Les fourmis à proximité de l’entrée du nid sont plus mobilisables ce qui explique la plus grande efficacité des premières recruteuses à les faire sortir du nid. Approfondir nos recherches sur l’activité locale dans le nid permettrait de mieux comprendre l’influence de l’activité sur le comportement des fourmis. |