Mémoire
Résumé : | Comprendre les mécanismes qui entrainent la mobilisation ou la démobilisation de volontaires au sein d’une association, tel est l’enjeu de notre travail, pour lequel nous avons décidé d’analyser plus particulièrement l’ASBL Le Val’heureux située dans la province de Liège.Le premier chapitre concerne l’ASBL le Val’heureux où nous avons réalisé notre stage. Nous débutons par l’historique et le fonctionnement de cette ASBL qui travaille au développement d’une monnaie locale complémentaire et citoyenne. Ensuite, nous nous attardons sur l’existence d’autres monnaies de ce type en Belgique et dans le monde, ainsi que sur les valeurs qu’elles défendent et leur utilité.Nous consacrons le deuxième chapitre à la question méthodologique. Nous commençons par développer ce qui nous a amené à la question de recherche. Nous justifions ensuite la littérature mobilisée, à savoir celle des Mouvements Sociaux, et nous clôturons en expliquant les méthodes de récolte de données que nous avons utilisées et qui ont permis notre analyse.Par le biais des théories d’Olson et d’Heckathorn qui montrent les mécanismes par lesquels les individus sont poussés à l’action, nous mettons en évidence que les logiques qui animent les volontaires du Val’heureux sont celles du Privileged Game, de l’Altruist’s Dilemna Game et du Chicken Game.Dans le quatrième chapitre nous nous attachons à la notion de fidélité à l’engagement du militantisme. Pour ce faire, nous utilisons la théorie des rétributions du militantisme développée par Gaxie. Les rétributions qui ont cours au sein de l’ASBL du Val’heureux sont celles liées au système de gouvernance, à la convivialité, à l’acquisition de nouveaux savoirs ou la valorisation des compétences éprouvées et au sentiment d’agir sur le monde.Le désengagement est développé dans le cinquième chapitre au travers du texte de Willemez. Il identifie cinq causes possibles du désengagement : le burn-out, la remise en question des valeurs du mouvement, la professionnalisation du bénévolat, les circonstances de la vie et les changements sociétaux, ainsi que deux facteurs de reconversion et d’adaptation du militantisme qui visent à mieux répondre aux attentes du/de la volontaire en terme de valeurs ou de moyens d’action. Nous analysons le récit de démobilisation de trois volontaires du Val’heureux. Nous nous concentrons finalement sur les trois facteurs liés au désengagement et à la reconversion de l’activité militante qu’iels ont abordés lors des entretiens, soit le burn-out militant, la professionnalisation du bénévolat et le manque de bénévoles. |