Résumé : Ce mémoire vise à cerner la gestion urbanistique d’un élément essentiel à la vie d’une ville qu’est l’alimentation carnée impliquant nécessairement une pratique progressivement jugée indésirable, à savoir l’abattage d’animaux intra-muros. Pour aborder cela, l’approche choisie est celle de la spatialité qui sera étudiée sur un temps long (XVIIIe-XIXe siècle) et présenté de façon chronologique. En effet, la question de l’abattage des animaux destinés à l’alimentation menant progressivement à la création de l’abattoir de Bruxelles s’inscrit pleinement dans une période marquée par des changements à la fois politiques, sociaux et économiques importants et dans le contexte des embellissements urbains où les préoccupations hygiéniques, esthétiques et de circulation sont primordiales. Nous nous intéresserons donc à la fois aux différents espaces liés à l’abattage animal afin de dresser la situation antérieure à l’ouverture de l’abattoir bruxellois, pour ensuite nous intéresser aux différents projets de tueries et d’abattoirs proposés aux autorités urbaines. Cela nous permettra de comprendre le contexte de création de ce nouvel équipement qui sera fonctionnel dès 1842.