Mémoire
Résumé : | Depuis plusieurs dizaines d’années, l’hydroélectricité à petite échelle connait un déploiementimportant partout à travers le monde. Bien que les impacts de ces centrales paraissent faibles à côté deceux de la grande hydroélectricité, ils ne sont pas négligeables. De plus en plus d’études soulignent àce sujet les conséquences de ces infrastructures sur les populations de poissons. Le manqued’efficacité de certains ouvrages est également mis en avant ainsi que la nécessité de combinerplusieurs solutions ichtyocompatibles pour pouvoir réellement être considérés comme « fishfriendly ».Sur base de ce constat, nous nous sommes intéressés au cas de la Région wallonne pour tenter dequantifier les impacts potentiels des petites centrales sur son ichtyofaune. Les résultats nous ontmontré que peu de centrales étaient suffisamment équipées pour permettre un passage optimal despopulations de poissons, que ce soit pour la montaison ou la dévalaison des rivières.Nous avons par la suite abordé la question des perspectives de l’hydroélectricité en Wallonie. Lepotentiel hydroélectrique a été presque totalement exploité dans la Région. Il reste cependant unemultitude de petits sites (en général des anciens moulins) qui peuvent encore être réhabilités pourproduire de l’électricité. Ainsi, même si en termes de puissance la Belgique atteint progressivement lemaximum de son potentiel, le nombre de centrales pouvant être installées le long de ses cours d’eauest encore élevé. L’hydroélectricité nécessite donc encore une attention particulière au niveau desimpacts qu’elle est susceptible de générer sur les populations piscicoles. Une future législation au sujetdes cours d’eau a été étudiée et nous montre que même si les impacts environnementaux del’hydroélectricité seront mieux pris en compte, elle présente encore certaines lacunes qui jouent endéfaveur de la restauration de la continuité écologique des cours d’eau wallons. |