Résumé : Ce travail étudie le mouvement social d’octobre 2019 au Liban à travers l’impact qu’il a sur l’opinion publique ainsi que sur le processus démocratique. Il analyse différents sujets afin de mesurer cet impact. Le but étant de savoir si ce mouvement peut apporter un possible changement sur la scène politique du pays. Pour ce faire, nous avons analysé le clientélisme, les médias traditionnels et alternatifs afin de déterminer le rôle qu’ils ont sur l’opinion publique. Le clientélisme ne flanche pas malgré les crises, mais les médias alternatifs gagnent en importance, permettant la formation d’une nouvelle opinion publique indépendante des partis politiques. En plus de cela, pour comprendre si le mouvement a exercé une quelconque influence sur les processus démocratiques, il est intéressant de parler des élections étudiantes universitaires et syndicales ainsi que de la formation de nouveaux partis après le début du mouvement d’octobre. L’internalisation de ce Hirak fait également parti des éléments qui entrent dans notre analyse des changements de processus démocratique. Les différentes élections constituent un atout majeur qui grâce au mouvement, a pu donner de la visibilité aux groupes et nouveaux partis laïcs indépendants, créant de l’espoir pour de futures élections parlementaires. L’internalisation du mouvement a également permis de rassembler une partie de la diaspora derrière la cause, qui constitue désormais un atout majeur pour tout changement de processus démocratique. L’intervention de différents pays comme la France, les Etats-Unis, ou l’Arabie Saoudite n’avantage pas forcément le mouvement étant donné le rôle ambigu qu’ils jouent à travers leurs agendas. Il est difficile d’analyser les effets que peut avoir un mouvement sur la scène politique en si peu de temps, mais il a peut-être la capacité de nous montrer le début d’un long processus de changements.