par Chichaoui, Jawad 
Promoteur Cloquet, Isabelle
Co-Promoteur Godart, Marie-Françoise
Publication Non publié, 2021-08-28

Promoteur Cloquet, Isabelle

Co-Promoteur Godart, Marie-Françoise

Publication Non publié, 2021-08-28
Mémoire
Résumé : | Les parcs nationaux, portions de territoire dans lesquelles faune, flore et milieu naturel sont protégés des activités humaines, connaissent aussi une fréquentation touristique puisqu'ils peuvent attirer nombre de visiteurs. La gouvernance de ces aires protégées a connu sans cesse une évolution paradigmatique, que ce soit au niveau des différentes approches de conservation qui se sont succédées, ou dans son rapport à la nature, aux ressources naturelles et à l’activité humaine en général. Le tourisme, secteur d’activité phare de l’économie mondiale, a été fortement impacté par les restrictions liées à la crise de la COVID-19 et cela ne va pas sans conséquences sur le produit parc national.Ainsi, dans beaucoup de pays en voie de développement, les projets touristiques intégrant conservation et développement dans les parcs nationaux sont une source de financement majeure de la préservation de la biodiversité, de la faune et de la flore. La vulnérabilité des aires protégées a été ainsi fortement accentuée, en particulier celles qui dépendent des revenus touristiques étrangers. Même si les mesures de distance sociale et les craintes sanitaires ont motivé le désir de voyager dans des espaces moins densément peuplés et plus sécurisés face au virus comme les aires protégées, la pandémie a bouleversé les méthodes, les rapports et la gouvernance en leur sein. La crise de la COVID-19 a eu des répercussions variées sur un ensemble de paramètres tels que les infrastructures, l’éducation environnementale et le développement humain dans les aires protégées : les confinements successifs et l’état d’urgence prolongé au Maroc ont fortement affaibli une industrie touristique meurtrie.Ce travail de recherche est axé sur l’étude de cas du Parc National de Toubkal qu’il nous a semblé intéressant d'analyser en raison de sa fréquentation internationale particulièrement liée par sa proximité au tourisme de la ville de Marrakech. Nous avons essayé d’évaluer les répercussions de la pandémie sur les projets touristiques intégrant développement et conservation au moyen d’entretiens semi-directifs menés auprès des acteurs concernés. Le PNTb, un des parcs nationaux les plus emblématiques du Maroc, a, tant bien que mal, fait face à cette nouvelle donne. Si la nature a bénéficié quelque peu de cet arrêt de la fréquentation touristique, les projets touristiques alliant développement et conservation, tels certaines opérations de gestion du parc, en ont pâti. Le tissu social souvent très dépendant des revenus touristiques n'a pas été en reste et a grandement souffert de cette nouvelle situation, malgré l’aide de l’Etat, et n’a eu qu’une seule alternative : celle de s’adapter et se tourner vers la pluriactivité. La monoactivité et la dépendance aux recettes touristiques sont ressenties comme allant à l’encontre d’une durabilité réelle, que ce soit pour les aires protégées. A long terme, cette crise a permis d’expliciter la pertinence et la légitimité des Objectifs de Développement Durable. |