Résumé : Ce mémoire vise à appréhender la problématique du retard de la Russie dans la mise en place d’un régime sans visa avec l’Union Européenne par l’analyse de différents facteurs qui restreignent les relations russo-européennes. En effectuant une comparaison avec d’autres pays d’Europe de l’Est, la Russie fut la première à entamer les discussions de libéralisation du visa. Pourtant, la très grande majorité des Etats des Balkans lancèrent les mêmes discussions plus tard et finalisèrent leur accord de libéralisation du visa bien plus tôt. En 2021, nous ne voyons pas de signes annonçant une modification du statu quo. C’est pour cette raison que nous avons décidé de poser notre question de recherche comme suit : « Comment expliquer le retard de la Russie dans la libéralisation du visa avec l’Union Européenne ? Analyse des facteurs tendant à restreindre les négociations russo-européennes. » En nous basant sur des méthodes qualitatives (lecture de la littérature, analyse de documents officiels et analyse de discours), nous remarquons que le retard de la Russie peut être expliqué par divers facteurs, dont des facteurs relationnels entre Bruxelles et Moscou en ce que plusieurs désaccords ont eu lieu depuis le début de leur relation, des facteurs relatifs à la réception des demandes européennes de provoquer des « réformes » au sein des politiques domestiques russes, des facteurs historiques causés par la crainte d’une influence russe dans les anciens Etats soviétiques et des facteurs relatifs à la criminalité et à la migration excessive ayant pour origine l’Etat russe.