Mémoire
Résumé : | Ce mémoire de recherche porte sur la question des motivations de l’engagement politique des opposants djiboutiens exilés en Belgique. En partant de constats de terrain, y ont été émises trois hypothèses sur ces motivations : l’hypothèse des convictions démocratiques comme facteur d’engagement pour une frange d’opposants, celle des considérations communautaires pour une autre frange et l’hypothèse de la sanction du régime par vengeance personnelle chez les anciens membres du parti au pouvoir qui ont rejoint l’opposition. En mobilisant la théorie sur l’analyse de l’engagement politique, y compris sous sa forme de l’adhésion partisane, et par une démarche méthodologique qualitative utilisant l’entretien semi-directif, ces hypothèses ont été testées. Les résultats obtenus ont confirmé l’hypothèse sur les convictions démocratiques et conforté les deux autres. Ils ont aussi mis en lumière deux autres facteurs d’engagement dans l’opposition : l’adhésion à un parti d’opposition comme moyen d’attirer l’attention du pouvoir en place et de le rejoindre pour bénéficier d’avantages divers, ainsi que l’existence au sein de tel ou tel parti d’opposition de membres chargés de l’espionner ou de le déstabiliser au profit du régime djiboutien. Malgré certaines limites, cette recherche contribue à la réflexion sur l’engagement politique à Djibouti et en Afrique. Elle ouvre également des pistes de réflexion telles que le fait communautaire ou l’intérêt personnel dans la participation politique sur le terrain djiboutien. |