par Gassmann, Hélène 
Promoteur Mancilla Garcia, Maria
Co-Promoteur Lajarthe, Fanny
Publication Non publié, 2021-08-10

Promoteur Mancilla Garcia, Maria

Co-Promoteur Lajarthe, Fanny

Publication Non publié, 2021-08-10
Mémoire
Résumé : | Face aux crises environnementales, politiques et sociales auxquelles nous faisons face, de plus en plus de citoyens cherchent des moyens d’action pour opérer une transition écologique et sociale visant un monde plus respectueux de l’environnement et de l’humain. Parmi les diverses possibilités, les initiatives locales de transition défendent une approche bottom-up qui prône une mise en collectif des citoyens. Ce mémoire cherche à explorer dans quelle mesure la participation à une initiative de transition telle qu’un jardin partagé peut avoir un impact durable sur ses participants et sur leurs capacités à prendre part à une forme de transition écologique et sociale. Les jardins partagés sont des lieux multifonctionnels qui remplissent de nombreux rôles, allant de la production alimentaire à la mise en lien avec le territoire et la ville, en passant par des fonctions sociales, écologiques, éducatives ou encore politiques. Afin d’aller plus loin dans les processus de transformation des individus pouvant y être à l’œuvre nous mobilisons alors la sociologie de l’engagement bénévole. Alors que les théories portant sur les rétributions de l’engagement véhiculent souvent une vision managériale du bénévolat, les approches par l’identité semblent plus adaptées pour sonder les impacts sur les individus. Stéphanie Vermeersch, dans son approche compréhensive, considère que l’engagement dans une structure de bénévolat offre un cadre d’étayage identitaire à part entière, et ce notamment grâce aux différentes formes de plaisir qu’y trouvent les bénévoles. Plaisir de l’action, plaisir de la sociabilité, plaisir de l’utilité de soi et plaisir de l’étayage identitaire sont alors confrontés aux littératures sur les initiatives locales de transition et les jardins partagés, afin de dégager un cadre d’analyse à appliquer à l’étude de cas choisie. Y est ajouté une catégorie sur les potentiels déplaisirs de cette expérience, peu abordés dans la littérature étudiée. Ainsi, le Jardin des Semeurs, un jardin partagé universitaire, est analysé via des entretiens semi-directifs auprès de dix bénévoles. Les résultats qui en ressortent confirment largement la théorie mobilisée et permettent de préciser le cadre d’analyse, en le complétant avec une nouvelle catégorie de plaisir, celle de l’apprentissage. Les différentes formes de plaisirs sont présentes dans des configurations variables en fonction des sujets, mais montrent globalement que l’identité de ceux-ci est en jeu au sein de ce projet. Outre les plaisirs, les bénévoles expriment des formes variées de déplaisirs, qui peuvent avoir certaines conséquences négatives sur leur travail identitaire. Ces déplaisirs sont également source de réflexions et de remise en question constructives et permettent donc une certaine forme d’étayage identitaire. Les impacts identitaires de cette expérience sont d’une intensité variable, influencée par différents facteurs internes et externes aux individus. Mais globalement, l’impact identitaire d’un tel engagement est notable et participe à montrer l’importance de ce type de projets pour faire avancer la transition écologique et sociale. |