Résumé : Depuis son classement en tant que pandémie en mars 2020 par l'OMS, la COVID-19 a provoqué environ 4.045.064 décès dans le monde à dater du 13 juillet 2021. Bien que la maladie soit liée à une série de facteurs (dont la pauvreté) et/ou de comorbidités (par exemple, l'âge avancé, l'obésité, le diabète...), la riposte se concentre principalement sur l'élimination de l'agent causal, le SARS-CoV-2, suivant le paradigme pasteurien. Cette constatation amène à poser une question particulièrement pertinente : « Que pourrait-on envisager afin de dépasser le paradigme pasteurien au profit d'une approche plus holistique de riposte à la COVID-19 ? » Ce mémoire vise à identifier des pistes pour une approche plus holistique de la prévention et de la réponse à la COVID-19.Une revue exploratoire de la littérature a été menée, suivie d'entretiens semi-structurés impliquant des informateurs clés dans différents domaines. Les propos recueillis auprès des participants ont ensuite été analysés selon une approche qualitative thématique.La plupart des études identifiées se sont concentrées sur le virus lui-même et très peu se sont intéressées à ce qui touche à l'état de santé général (et à l'immunité) de l'individu (par exemple, la nutrithérapie, la phytothérapie, la médecine traditionnelle et/ou chinoise ou la médecine intégrative). Au niveau des entretiens, plusieurs participants ont souligné un manque général de participation et d'inclusion dans le processus décisionnel. En outre, l'accent a été mis sur le fait que les individus et leur état de santé général ont été négligés dans la définition des priorités. Des aspects qui revêtent pourtant toute leur importance en ce sens qu'ils sont reconnus et préconisés par plusieurs textes de référence en matière de santé publique, tels que la Déclaration d'Alma Ata, la Charte d'Ottawa et l'approche centrée sur la personne.Parmi les lignes d'action proposées figurent la revalorisation de la première ligne de soins, le financement d'initiatives visant à maintenir un meilleur état de santé pour tous, et la préconisation d'une approche préventive et émancipatrice (inclusion des individus, meilleure nutrition, exercice physique, etc.). Des études complémentaires sont nécessaires afin de dégager des pistes pour parvenir à ce changement de paradigme, qui demanderait un authentique débat intersectoriel.