Résumé : Le présent travail de fin d’études (TFE) enquête sur la répercussion des travaux de la Commission pour l'Éclaircissement de la Vérité, la Coexistence et la Non-Répétition (CEVCNR) sur les « enfants de l'exil ». Le but principal étant de comprendre les différents éléments qui permettent d’expliquer pourquoi ces « deuxièmes générations » en exil sont aussi victimes du conflit armé et en quoi leur reconnaissance et leur « réparation symbolique » sont fondamentales pour la consolidation d'une paix durable.Le développement du processus de paix est un chantier permanent conduit par les acteurs et institutions qui prennent part à celui-ci. L’avenir de la Colombie s’écrit chaque jour, fruit des derniers témoignages émanant de la population. C’est la raison pour laquelle notre recherche sera élaborée à la lumière du paradigme constructiviste, permettant de mieux sonder la contribution des acteurs impliqués. Sur base de la revue de la littérature scientifique consacrée à ce sujet, nous dessinerons les contours de la politique publique concernant le statut des victimes. Le travail inédit de la CEVCNR avec la population exilée étant une partie fondamentale du processus de réconciliation, nous donnerons la parole à ces acteurs invisibles et trop souvent stigmatisés, bien qu’indispensables pour le succès de l’accord de paix. Au moyen d’une méthodologie de collecte des données reposant sur des témoignages tirés d’entretiens, de récits de vie et de sources documentaires ainsi qu’audiovisuelles, nous explorerons les faits et les données obtenus pour en arriver à une conclusion et à la formulation des énoncés généraux.