Mémoire
Résumé : But du mémoire : Le but de ce mémoire était (1) de mieux connaître le profil des patients qui débutent une réadaptation oncologique et (2) d’objectiver les effets cardio-respiratoires de cette réadaptation au travers de l’ergospirométrie.Matériel et Méthodes : Cette étude était rétrospective, nous avons donc recueilli les données des patients de plus de 18 ans ayant eu un diagnostic de cancer, et ayant débuté une réadaptation oncologique de novembre 2015 à avril 2021 au Centre de réadaptation physique et pluridisciplinaire (CRPP) de l’hôpital Érasme. Les données démographiques ainsi que les données spécifiques à l’ergospirométrie (VO2 max, charge max, ventilation maximale...) ont été recueillies au début de la réadaptation et après 8 à 12 semaines de réadaptation. Des statistiques descriptives ont d’abord été réalisées sur un échantillon de 93 patients. Puis un test T de Student pour échantillons appariés à mesures répétées nous a permis d’évaluer l’évolution des différents paramètres sur un échantillon de 24 personnes. Nous avons ensuite comparé les gains en % des groupes « cancer du sein » et « cancers hématologiques » à l’aide d’un test T de Student. Résultats : Les résultats ont montré (1) que les 93 patients dans notre échantillon étaient en moyenne plus jeunes que les patients atteints de cancer dans la population belge, qu’il y avait une sous représentation de certains cancers et au contraire une sur représentation d’autres cancers, et que ces patients avaient une légère diminution de capacité physique (la VO2 max et la W max % VP étaient tout de même de 75,4 ± 22,6 et de 76,6 ± 19,7 respectivement). Ils ont également montré que (2) les 24 patients ayant réalisé le CPET post-réadaptation ont présenté des augmentations très hautement significatives (p<0,001) de la VO2 max (+ 3,2 ml/min/kg), de la W max (+ 29,6 W) ; Une amélioration significative (p=0,044) de la récupération chronotrope du cœur à 1 minute, et hautement significatives (p=0,003) de la récupération chronotrope à 2’. Même si ces deux paramètres étaient déjà très bons avant la réadaptation. Enfin, la comparaison des gains en % des groupes « cancer du sein » et « cancers hématologiques » ne nous a pas permis d’identifier des différences significatives entre les groupes.Discussion et Conclusion : Cette étude rétrospective nous a permis de savoir que : les patients oncologiques qui débutent une réadaptation ne sont pas ceux qui présentent le plus de diminution de la capacité physique, mais que celle-ci peut s’améliorer de façon significative grâce à la réadaptation oncologique.