Résumé : But : L’objectif de ce mémoire était de comparer et analyser l’influence de différents facteurs psychosociaux qui pouvaient aider ou empêcher la reprise de la course à pied chez une femme ayant accouché il y a moins de deux ans. Nous voulions savoir quels facteurs étaient prédominants au sein de trois différents groupes ; celles qui ont réussi à reprendre la course à pied, dites groupe RUN, celles n’ayant pas réussi, étant le groupe NOT et enfin celles qui comptent reprendre ce sport, appelées groupe SOON.Méthodologie : 100 femmes ont répondu à notre questionnaire en ligne, dont 18 RUN, 48 SOON et 34 NOT, distinguées les unes des autres grâce à une question. Le questionnaire était divisé en 5 sections ; caractéristiques démographiques, aspect sportif, 7 facteurs psychosociaux choisis au préalable, et l’Edinburgh Postnatal Depression Scale (EPDS). Un test exact de Fisher et un calcul des éventuels écarts résiduels ont été utilisés pour analyser les données démographiques, tandis qu’un test de Kruskal Wallis et un test de Dunn ont été utilisés pour analyser nos 7 facteurs. De plus, la médiane et l’écart interquartile ont été calculés pour les 7 items, et également pour le score EPDS. Enfin, une corrélation de Spearman a été calculée entre les 3 facteurs les plus influents.Résultats: Les données démographiques étaient à chaque fois significativement différentes (p<0,05), sauf pour la donnée « soutien familial » (p=0,06). Les 3 facteurs psychosociaux les plus influents sont le manque de temps, le manque d’énergie, et l’organisation familiale. La corrélation entre ces 3 éléments est, dans les 3 cas, significative (p<0,05) et avec R entre 0,3 et 0,4. L’influence du manque de temps et du manque d’énergie est significativement différente entre les 3 groupes (p=0,038 et 0,022 respectivement). La plus grande différence se trouvait dans les 2 cas entre les groupes RUN et SOON et entre les groupes RUN et NOT (p<0,02). La médiane du score EPDS était plus petite pour le groupe RUN, mais surtout avec une participation moindre de ce groupe (seulement 28% des 18 sujets ont rempli l’échelle).Discussion et Conclusion : Le manque de temps et d’énergie ont pour origine diverses causes, mais une communication adéquate et une organisation optimale peut permettre de faciliter la reprise de la course à pied. Quant aux autres freins cités dans notre questionnaire, nos calculs ne montrent pas une influence importante, il faudrait réaliser une étude plus précise sur ceux-ci. La dépression postpartum est assez présente chez nos sujets, la reprise de la course à pied pourrait diminuer ses symptômes.