Résumé : But du mémoire :Le syndrome d’hyperventilation reste à ce jour encore mal compris, son diagnostic repose sur le Questionnaire de Nijmegen et le test d’Hyperventilation provoquée. L’objectif de cette étude est d’exprimer l’intérêt de l’ergospirométrie d’effort triangulaire, comme un nouvel outil non invasif dans son diagnostic, afin de fournir un critère de distinction objectif entre les sujets sains et les sujets pathologiques.Matériel et Méthodes :Les données du test à l’effort à charge croissante ont été relevées tout au long de l’épreuve afin d’en analyser les paramètres cardiaques et ventilatoires. Notre échantillon (N=28) a ensuite été séparé en deux groupes distincts, sains (SHV- ; N=14) et atteints du syndrome d’hyperventilation (SHV+ ; N=14), afin de comparer toutes les variables prélevées entre ces deux groupes.Résultats :Au SV1, nous observons un VD/Vt significativement plus élevé dans le groupe SHV+ par rapport au groupe SHV- (p<0,05) [sen/sp : 0,82/0,71]. Du SV1 jusqu’à la fin de l’effort, l’EqCO2 s’est révélée significativement plus élevée dans le groupe SHV+ au SV1 (p<0,01) [sen/sp : 0,70/1,00] et à la charge maximale (p<0,01) [sen/sp : 0,86/0,57]. De plus, la PECO2 s’est révélée significativement plus faible dans le groupe SHV+ au SV1 (p<0,05) et à la charge maximale (p<0,05) [sen/sp : 0,92/0,57]. A VO2max, la VO2 et la VCO2 se sont révélées significativement plus faibles dans le groupe SHV+ (p<0,05). Enfin, à la charge maximale, la petCO2 s’est révélée significativement plus faible dans le groupe SHV+ (p<0,05) [sen/sp : 0,92/0,57].Discussion et Conclusion :Nous avons révélé des différences notables entre les groupes, en les appuyant d’une approche prédictive. Cela nous a permis de déterminer des seuils pouvant distinguer les sujets SHV+ des sujets SHV-. Ainsi ces résultats fournissent des informations supplémentaires, afin de dresser un diagnostic plus précis du SHV par une épreuve d’effort triangulaire.