Résumé : Le monde hospitalier belge a été confronté au lancement d’un vaste projet de réforme du financement des hôpitaux. Le 1 janvier 2019, la forfaitarisation des soins à basse variabilité est entrée en vigueur pour les hôpitaux généraux belges. La présente étude a pour objectif principal d’analyser l’impact financier de ce nouveau mode de financement, en lien avec les procédures chirurgicales pour l’obésité (APR-DRG 403), sur le chiffre d’affaires d’un hôpital général.Pour y parvenir, le recours aux méthodes quantitatives a été privilégié. Les données relatives au chiffre d’affaires des actes médicaux d’un hôpital général, réparti sur trois sites hospitaliers, ont été analysées. Par ailleurs, une revue de la littérature a permis de mieux appréhender les tenants et aboutissants du financement forfaitaire des soins à basse variabilité dans le cadre des procédures chirurgicales pour l’obésité.Il en ressort que les forfaits à basse variabilité de l’APR-DRG 403 entrainent une diminution du chiffre d’affaires des actes médicaux pour l’établissement étudié. Néanmoins, l’analyse détaillée montre qu’un site hospitalier sur trois voit son chiffre d’affaires augmenter avec les forfaits. Ces différences entre les sites pourraient s’expliquer par une réalisation plus fréquente de la cholécystectomie au cours de la chirurgie bariatrique.Même si la rentabilité de cette prise en charge n’a pas été évaluée, la diminution du chiffre d’affaires liée à la réforme du financement appelle à comprendre son origine pour tenter d’y apporter des améliorations. Les conséquences financières de la mise en place progressive de la réforme nécessitent d’être étudiées pour maintenir la santé financière des hôpitaux.