par Assakali, Wassila 
Président du jury Coppieters, Yves
Promoteur Castetbon, Katia
Publication Non publié, 2021-05-31

Président du jury Coppieters, Yves

Promoteur Castetbon, Katia

Publication Non publié, 2021-05-31
Mémoire
Résumé : | Contexte : le premier rapport sexuel peut avoir des répercussions négatives sur le développement sexuel d’un individu si le consentement n’est pas présent. Il est donc important de comprendre comment se joue le consentement dans les pratiques adolescentes lors de l’entrée dans la sexualité. Objectif : étudier la relation entre le niveau de consentement et l’utilisation d’au moins une méthode contraceptive chez les adolescents de 16 à 20 ans lors de leur premier rapport sexuel.Méthode : les données de 1618 adolescents, issus de l’enseignement secondaire, proviennent de l’enquête transversale « Health Behaviour in School-aged Children » de 2018 de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un échantillonnage aléatoire stratifié proportionnel à la répartition de la population scolaire à été réalisé. Un questionnaire a été auto-administré aux élèves. La relation entre les niveaux de consentement (trois niveaux : « consentant », « peu consentant » et « non consentant ») au moment du premier rapport et l’utilisation d’au moins une méthode contraceptive lors de celui-ci a été évaluée à l’aide de modèles de régressions logistiques binaires. Pour chacun de ces indicateurs, des analyses univariées et multivariées ont été réalisées en incluant des variables sociodémographiques et des variables relatives aux conditions du premier rapport sexuel dans le modèle. Résultats : Un adolescent sur dix (11,1%) a déclaré ne pas avoir fait usage d’une méthode contraceptive lors de son premier rapport sexuel. Par ailleurs, 22,5% étaient considérés comme étant peu ou pas consentants. Les niveaux de consentement lors du premier rapport sexuel étaient significativement associés à toutes les conditions autour du premier rapport sexuel et aux facteurs sociodémographiques mobilisés dans cette étude, sauf à la structure familiale et le sexe. Après ajustement sur l’ensemble des variables sociodémographiques et sur les conditions lors du premier rapport sexuel, les niveaux de consentement lors du premier rapport sexuel restaient associés à l’usage d’une méthode contraceptive lors de celui-ci, ainsi que l’âge au premier rapport sexuel et la structure familiale. Les adolescents considérés comme consentants lors de leur premier rapport sexuel étaient plus enclins à faire usage d’une méthode contraceptive que ceux qui ne l’étaient pas (ORa = 2,12 (1,22-3,68)). Les adolescents considérés comme peu consentants n’étaient quant à eux pas plus enclins à utiliser une contraception que ceux qui ne l’étaient pas (ORa = 1,10 (0,53-2,25)).Conclusion : Informer les jeunes sur les enjeux du consentement sexuel lors du premier rapport sexuel peut être un moyen efficace pour prévenir les comportements à risque lors de l’entrée dans la sexualité notamment lorsqu’elle est précoce. |