Mémoire
Résumé : | Le sujet du mémoire s’intitule « La Position de la France sur l’utilisation des armes chimiques en Syrie depuis 2013 », et cherche à répondre à la problématique de recherche « En quoi la France a soutenu l’institutionnalisation du tabou chimique lors du conflit syrien ? ». Pour répondre à cette question, le travail se divise en trois chapitres. Le premier chapitre permet dans un premier temps de dresser l’état de la littérature scientifique, principalement divisée entre auteurs constructivistes et réalistes, sur le concept principal du mémoire qui est le tabou chimique en politique internationale. Cet état de l’art permet dans le premier sous-chapitre d’identifier Richard Price, l’auteur constructiviste principal du concept du mémoire, et d’axer le travail sur cet auteur ainsi que sur son courant théorique, le constructivisme. Le second sous-chapitre permet d’identifier le facteur explicatif du travail de recherche qui est « l’institutionnalisation du tabou chimique » lors du conflit syrien selon l’auteur. Ce facteur explicatif est démontré selon Price par l’enquête internationale de l’ONU de 2013 ainsi que par l’adhésion de la Syrie à l’OIAC. Ce processus d’ « institutionnalisation » permet de formuler deux hypothèses de recherche. La première hypothèse affirme que les réactions des institutions internationales sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie depuis 2013 démontrent l’institutionnalisation du tabou chimique lors de ce conflit.. Cette hypothèse est confirmée dans le deuxième chapitre, par une analyse réflexive du rapport de la mission d’enquête de l’ONU qui reconnait l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit, aboutit à l’adhésion de la Syrie à l’OIAC, qui publie en avril 2020 un rapport reconnaissant la responsabilité du régime syrien. La seconde hypothèse énonce que la position de la France, en soutenant les institutions internationales sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie depuis 2013, confirme ce processus d’institutionnalisation du tabou chimique dans le conflit syrien. Cette hypothèse est également confirmée dans le troisième chapitre, par une analyse réflexive de plusieurs données documentaires. Dans un premier sous-chapitre, deux rapports du renseignement français sur des attaques chimiques en Syrie rapportent la preuve de l’utilisation d’armes chimiques et de la mise en cause du régime syrien, soulignant un soutien au travail des institutions internationales. Dans un deuxième sous-chapitre, les déclarations de diplomates français à l’ONU et à l’OIAC, ainsi que le document d’orientation d’un Partenariat international crée par la France pour lutter contre l’impunité chimique, soulignent également le soutien de la France à ces institutions dans leur travail sur l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit syrien depuis 2013. Les deux hypothèse du travail permettent ainsi de répondre à la question de recherche. |