Mémoire
Résumé : | Notre mémoire s’intéresse au Grand Barrage de la Renaissance en Éthiopie (Grand Ethiopian Renaissance Dam, en abrégé GERD), la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique. Ce projet attire la controverse sur plusieurs points. Premièrement, il est au centre de tensions entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie à propos de l’utilisation et de la gestion des eaux du Nil. Deuxièmement, le barrage est critiqué pour ses possibles impacts néfastes sur l’environnement et les populations locales déplacées. Pourtant, la construction arrive à termes et le barrage verra bel et bien le jour.Ce mémoire a donc pour objectif de répondre à la question suivante : Sur quoi repose le soutien à la construction du Grand barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu dans un contexte multiplement controversé ? Notre objectif est d’identifier, grâce à la théorie de l’acteur-réseau, les différents acteurs qui composent le réseau de soutien au barrage et d’analyser les différents agencements, les alliances, les moyens et les outils mis en place par le réseau et ses acteurs pour lui permettre d’atteindre son but, la construction du barrage.Nous arrivons à la conclusion que le réseau de soutien au GERD repose sur des dispositifs d’intéressement efficaces, des porte-paroles efficaces, des objets intermédiaires efficaces, une agency efficace de ses membres et sur la construction de symboles qui renforcent sa puissance et son efficacité. Chacun de ces éléments en soi, et la combinaison de tous ont permis au réseau de lutter efficacement face aux controverses. Le résultat à ce jour est toutefois encore imparfait et inachevé, le pays souffrant toujours d’un certain isolement dans la réalisation du GERD, et les débats difficiles sur le remplissage du barrage laissant planer des incertitudes sur l’avenir. |