par Umuhoza, Marie 
Promoteur Van Essche, Eric
Co-Promoteur Laoureux, Denis
Publication Non publié, 2021-06-18

Promoteur Van Essche, Eric

Co-Promoteur Laoureux, Denis

Publication Non publié, 2021-06-18
Mémoire
Résumé : | Depuis plusieurs décennies, les institutions muséales et culturelles sont en pleine mutation. Cela est en partie dû à l’émergence d’une forme de création artistique singulière, l’art numérique. En modifiant dans un premier temps les pratiques internes à l’organisation de ces institutions, les arts numériques ont impacté, dans un second temps, beaucoup d’autres aspects. À cet égard, les arts numériques remettent en question les pratiques des institutions mais également celles de leurs visiteurs. Grace ou par l’art numérique, une démultiplication des possibilités d’exposition est observable. Parmi elles, l’immersion. Bien que l’histoire de l’exposition ne soit pas celle de la médiation, elles sont, au sein des institutions muséales et culturelles, imbriquées.En plus de remettre en question le mythe de l’artiste habité par ses muses ainsi que les notions traditionnelles d’oeuvres d’art, l’art numérique immersif bouscule les rapports entre les institutions et leurs publics. En effet, qu’on considère ou non le présupposé aspect révolutionnaire de cet art, sa réception esthétique a tout de même besoin d’un cadre. Ce cadre englobe l’ensemble des pratiques de médiation et des procédés mis en oeuvre pour la mettre en place, les seuls à même de permettre aux institutions de mener à bien leurs missions originales. Bien que la pratique de médiation ait pris progressivement de l’ampleur au sein des institutions muséales et culturelles ces dernières décennies, elle n’est pas pour autant toujours pleinement assimilée. Le plus souvent confondue avec la communication, elle est, le reste du temps, souvent reléguée au second plan.Au regard de l’influence d’une logique néolibérale sur les institutions muséales et culturales depuis la fin du siècle dernier, il est important d’observer ces dernières comme des acteurs d’un marché global en pleine expansion. Au sein de celui-ci, les institutions sont face à de nouvelles logiques qui impliquent de nouvelles pratiques. Par des procédés empruntés au monde du management tels que le marketing sensoriel et relationnel, ces institutions créent de nouveaux rapports avec leurs publics. Et ce, peu importe que ces rapports soient mis en place pour accomplir leurs missions originales ou pour augmenter leur taux de fréquentation. De plus, de nouveaux acteurs privés émergent et s’emparent petit à petit du marché de l’immersion numérique, au détriment des missions originales de ces institutions.Ainsi, en se questionnant sur ces divers aspects, de même que sur les renouvellements esthétique et relationnels qu’ils provoquent, ce mémoire tente d’observer dans quelles mesures les expositions numériques immersives renouvellent et soulèvent, au même moment, des questions de médiation spécifique pour les institutions muséales et culturelles. A partir de lectures intuitives, d’un va-et-vient entre différents types de ressources et de l’analyse de plusieurs cas d’étude, ce mémoire tente d’apporter un éclairage sur ces questionnements. |