par Moulaye Zeini, Habibou
Promoteur Gagliolo, Matteo
Publication Non publié, 2021-06-21
Mémoire
Résumé : La participation politique souffre de délaissement ces dernières décennies. Il y a de moins en moins de personnes qui s’intéressent aux questions politiques et se présentent aux urnes. À l’inverse, le monde des internautes s’agrandit constamment et de façon exponentielle. Depuis ses crépuscules, une certaine frange de la population, les cyber-optimistes, ont vu en la révolution de l’internet une potentielle révolution parallèle de la participation politique. À l’opposé, les cyber-réalistes pensent que l’internet changera peu ou pas de choses dans la dynamique participative existante. Plusieurs recherches ont alors été entreprises afin d’évaluer l’impact d’internet sur la participation politique. Le premier challenge de ces recherches a été de trouver une définition au terme même de « participation politique ». Nous retenons pour ce travail la définition de Verba et Nie (1972) qui considèrent la participation politique comme un ensemble de « activities by private citizens that […] aim at influencing the government, either by affecting the choice of government personnel or by affecting the choices made by government personnel ». En outre, plusieurs auteurs s’accordent sur le fait que les notions de participation politique et de démocratie sont difficilement dissociables. L’une enrichie l’autre. Plus tard, Hoffman définit la participation politique en ligne selon les termes suivants : « an information-rich activity that utilizes new media technology and is intended to affect, either directly or indirectly, policy-makers, candidates, or public officials ». Dans ce Travail de Fin d’Étude, nous nous intéressons au rôle joué par internet sur le niveau de participation politique. Avec une approche basée sur la théorie du choix rationnel, nous apportons des éléments d’explication de ce rôle à travers deux hypothèses. La première prévoit que la participation politique en ligne améliore le niveau de participation politique. La deuxième présume que cette amélioration serait due à une perception d’impact plus importante pour la participation en ligne que pour celle hors-ligne. L’étude se fait à travers un questionnaire en ligne soumis à 105 étudiants en master en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles. Parmi eux, 35 ont répondu au questionnaire. Les données recueillies nous indiquent que moins de la moitié des répondants affirment participer activement à la vie politique. En ce qui concerne les habitudes de participation politique, les actions en ligne semblent être privilégiées autant chez ceux qui se définissent comme politiquement actifs que chez les non-actifs. Ce qui laisse donc croire que le niveau de participation est accru par les outils en ligne. Nous notons également une certaine corrélation entre la récurrence des actions et leurs impacts considérés.