par Nicolas, Charlotte 
Président du jury Donnen, Philippe
Promoteur Castetbon, Katia
Publication Non publié, 2021-05-31

Président du jury Donnen, Philippe

Promoteur Castetbon, Katia

Publication Non publié, 2021-05-31
Mémoire
Résumé : | La consommation de fruits et légumes durant l’enfance et l’adolescence est primordiale pour le maintien de la santé, notamment en réduisant le risque de développer plus tard dans la vie certaines maladies chroniques non transmissibles. Les objectifs de notre étude étaient d’étudier les tendances de consommation quotidienne de fruits et légumes chez les adolescents entre 2002 et 2018, ainsi que l’évolution des inégalités sociales associées. Nous nous sommes basés sur les données des cinq dernières enquêtes HBSC (“Health Behavior in School-Aged Children") de 13 pays européens (dont la Belgique), dans lesquelles les apports alimentaires ont été évalués à l’aide d’un short Food Frequency Questionnaire. Un total de 354 511 élèves de 11, 13 et 15 ans ont été inclus dans nos analyses. Des régressions logistiques multiniveaux ont été appliquées, destinées à calculer les OR de tendances pour l’évolution de la consommation, ainsi que les OR des interactions entre le temps et le niveau d’aisance familiale pour connaître l’évolution des inégalités. Globalement, une augmentation de la prévalence de consommation quotidienne de fruits (OR= 1,04 ; IC 1,03-1,04) et de légumes (OR= 1,11 ; IC 1,10-1,12) a été observée, même si les prévalences restent faibles (36,1% pour les fruits et 35,5% pour les légumes lors de l’enquête de 2017/2018). L’augmentation la plus élevée a été observée en Belgique francophone pour les fruits, et en Autriche et en Espagne pour les légumes. Un gradient socioéconomique pour la consommation de fruits et légumes était présent dans tous les pays étudiés. Par ailleurs, les inégalités sociales associées à la consommation de fruits et légumes ont légèrement augmenté depuis l’enquête de 2001/2002. Pour les fruits, les inégalités ont augmenté aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie, en Suisse et en Suède, et ont diminué en Norvège ; pour les légumes, les inégalités ont augmenté en Autriche. Les interventions nutritionnelles dans ce domaine devraient avoir pour objectifs d’augmenter les apports en fruits et légumes, ainsi que de réduire les inégalités entre les adolescents de niveau d’aisance familiale bas ou intermédiaire et ceux de niveau plus élevé. |